Le nombre de grands électeurs à Madagascar est fixé exactement à 12992, composés de maires et de conseillers communaux. Avec cet effectif, chaque candidat devra obtenir une moyenne de 300 voix pour pouvoir accéder au palais vert d’Anosikely. Les 42 sièges disponibles pour ces élections prévues en décembre seront répartis dans les 6 provinces avec 7 quotas chacune. Les 21 sénateurs restants seront élus par une seule personne, il s’agit du chef de l’Etat, qui a le privilège de nommer, à sa guise,  le tiers du nombre des « loholona ». Les observateurs politiques avancent déjà qu’il sera plus facile pour les candidats d’influencer le choix des électeurs par des moyens financiers.

La mise en place du nouveau Sénat va basculer la nouvelle donne de la situation politique à Madagascar puisqu’ une grande part des membres du gouvernement actuel, issue du parti politique HVM serait en train de viser des places, au sein de la Chambre haute. Prévu être connu avant le 10 janvier, le résultat des élections sénatoriales entraînera systématiquement un remaniement de l’actuel gouvernement. Des ministres ont déjà envoyé des consignes à l’endroit des maires et conseillers HVM afin que ces derniers fassent l’impossible pour persuader les autres grands électeurs issus d’autres partis à s’aligner pour le choix des candidats d’Etat. Le président de la République a également fait, récemment, un clin d’œil  à l’endroit de tous les maires pour que le futur Sénat soit dominé par des personnalités proches du pouvoir.

Dominique Val