Maevatanàna – Une vingtaine de bandits attaquent un taxi-brousse
Un taxi-brousse reliant Ambato Boeny et Mahajanga a été attaqué par une vingtaine d’individus dans le village d’Ambodirotra Maevatanana. Pour intimider le chauffeur, les malfaiteurs ont mitraillé le véhicule de marque Mercedes Sprinter par des jets de pierres mais le transporteur a su garder son sang froid pour échapper à l’attaque. Arrivé dans le prochain village dénommé Ambodimanga, le chauffeur a recruté des individus pour à revenir sur les liexu de l’attaque afin d’identifier les agresseurs. En effet, le groupe est revenu à Ambodirotra et un homme dénommé Mary a été reconnu comme étant l’un des lanceurs de pierres.
La gendarmerie de Maevatanàna a été ensuite avisée et les forces de l’ordre ont arrêté 5 individus suspectés d’appartenir à une bande de malfrats qui terrorisent les passagers de la Rn4. Les attaques de bandits sur les routes nationales recommencent à s’amplifier à cause de la situation d’insécurité et de pauvreté dans toute l’île. Les bandits savent pertinemment que les forces de l’ordre traversent actuellement une situation de malaise avec la population, source d’incompréhensions quant à l’exécution sommaire des présumés malfaiteurs dans plusieurs localités.
Les villageois se transforment en bandits
Sur les routes nationales, les éléments de la gendarmerie se limitent tout simplement au contrôle et à la vérification des papiers des voitures qui circulent. Les transporteurs avancent déjà la nécessité de la reprise des caravanes escortées par des agents armés pour faire face à des éventuelles attaques en cours de route. La peur de subir les jets de pierre compte parmi les premières causes des excès de vitesse des taxi-brousse, racontent les transporteurs. La situation s’aggrave d’autant plus que les attaquants sont dans la plupart des cas constitués par des villageois avoisinants des routes nationales. Un phénomène qui témoigne à quel point les simples citoyens sont obligés de se transformer en malfaiteurs à cause de la pauvreté criante. Si les « tangalamena » venaient d’expliquer que la recrudescence de vol de bovidé dans le sud n’est autre qu’une manifestation de règlement de compte inter-villageois mais non pas de pur acte de banditisme, les attaques sur les routes nationales restent par contre de pure activité de survie.
Ra-Dom