Exploitation minière illicite – L’Etat demeure impuissant
Les organismes protecteurs de l’environnement crient au scandale face à la quasi-inexistence de réaction de l’Etat qui minimiserait les exploitations minières illicites à l’intérieur des aires protégées. Depuis le début de cette année, le corridor forestier Ankeniheny-Zahamena (Caz) est victime d’invasion barbare de chercheurs de rubis qui font d’énormes dégâts contre la biodiversité. Les forces de l’ordre ont quand même pris des initiatives pour chasser ces intrus mais sans aucun résultat face à l’obstination des squatters. Même la Conservation Internationale qui est censé être un des premiers organismes chargés de la gestion de cette aire protégée, demeure silencieux. De son côté, l’Etat par le biais du ministère de l’Environnement ne fait rien pour empêcher ce massacre de la forêt malgache. Cette quête insatiable de pierre précieuse à l’intérieur des zones protégées aurait une relation étroite avec des réseaux mafieux internationaux sur la filière minière. En effet, les petits exploitants raconteraient que des preneurs achètent à prix satisfaisant tous les rubis qu’ils trouvent. Il existe donc un énorme financement derrière cette exploitation illicite. Les organismes de protection de la biodiversité s’excusent tout simplement de leur impuissance face à l’agressivité des squatters.
L’Etat, par contre, devrait être en mesure de démanteler ce trafic dont l’exportation des pierres doit obligatoirement passer par voie maritime ou aérienne, théoriquement, contrôlée par une douane passoire.
Dominique Val