Marc Ravalomanana – Appel à Obama
Ses partisans attendaient une « importante déclaration » samedi dernier mais au final, l’ancien Chef d’Etat n’a fait que promettre son retour dans le pays et a promis de saisir le Président américain récemment élu pour que celui-ci défende sa position concernant la situation politique qui prévaut à Madagascar.
En effet, Marc Ravalomanana a une nouvelle fois promis que le seul moyen de résoudre la longue crise politique est la mise en œuvre stricto sensu des diverses dispositions de la feuille de route et en particulier l’article 20. Pour lui, tous les exilés politiques doivent rentrer au pays y compris lui-même et cela sans conditions – bien sûr, dans son discours téléphonique, il n’a pas fait référence à l’article 45. D’après lui, si cela ne tient qu’à lui, il serait déjà à Madagascar. Néanmoins, il croit encore à son retour ainsi qu’à la possibilité de sa candidature aux prochaines élections présidentielles. « Nul ne pourrait pas être empêché de se présenter » a-t-il notamment réitéré à ses partisans. C’est la raison pour laquelle l’ancien Chef d’Etat a de nouveau fustigé le Code électoral qui exige une présence physique de tout candidat sur le territoire six mois avant le scrutin. Il croit encore à la nécessité d’un accord politique qui lui permettra de faire son retour et de s’aligner à la prochaine course à la magistrature suprême. La reprise du dialogue sous l’égide de Joaquim Chissano y est sans doute pour beaucoup dans cette position de Marc Ravalomanana. Le récent double rencontre qu’a eu l’ancien Chef d’Etat avec les deux principaux protagonistes de la crise de 2009 a donné l’illusion que la mise en œuvre des articles « litigieux » de la feuille de route passerait par des négociations aboutissant sur un autre accord qui complétera la feuille de route.
Visite en Afrique du Sud
Par ailleurs, pour mieux soutenir sa position, Marc Ravalomanana s’est longuement appuyé sur la communauté internationale. Il a notamment cité la Sadc et l’Union Européenne. D’après lui, l’organisation sous-régionale regroupant les pays africains n’accepterait jamais que des exilés politiques restent en marge du processus de normalisation politique. Il a ainsi fait référence au récent dialogue politique Madagascar-Union Européenne. D’après sa lecture, l’organisation paneuropéenne n’a jamais exigé la présence physique d’un candidat six mois avant le scrutin sur le territoire national. C’est pour cette raison qu’il a réitéré qu’il reste candidat et qu’il sera autorité à se présenter.
Par ailleurs, lors d’une conférence téléphonique que Marc Ravalomanana a tenue avec les leaders de sa mouvance à Bel’Air, celui-ci a annoncé qu’après sa réélection, Barak Obama fera incessamment une visite en Afrique du Sud. « Nous mettons à profit cette visite pour le rencontre et lui expliciter les réalités à Madagascar. Nous avons besoin de l’aide américaine pour restaurer la démocratie malgache » a-t-il soutenu.