Envoi de travailleurs à l’étranger – Aucune autorisation pour Madagascar
Le pays enfreint à la règle. L’envoi de travailleurs malgaches à l’étranger n’est régi par aucune loi. Pourtant, le ministère de la Fonction publique et des Lois sociales autorise un certain nombre d’agences de placement pour le recrutement de jeunes filles malgaches à des travaux domestiques dans des pays étrangers en l’occurrence l’Arabie Saoudite ou encore le Koweït. Selon les dernières informations, 500 femmes travaillent en ce moment auprès de ces deux pays sans que l’ambassade de Madagascar à Riyad soit au courant. Les affirmations du représentant de l’Organisation Internationale du travail à Madagascar, Christian Ntsay, ont également permis de savoir que Madagascar, du moins pour le moment n’a ratifié aucune convention sur le travail domestique. Il en est de même pour l’envoi des travailleurs à l’étranger. « Dans ce sens, la Grande île doit tout d’abord ratifier la convention 189 sur le travail domestique et la convention 66 sur les travailleurs immigrants. L’on se demande également si les pays destinataires ont aussi ratifié ces conventions» a déclaré le représentant de l’OIT à Madagascar. En outre, la loi nationale (s’il en existe) n’est pas du tout conforme à la condition posée par les conventions internationales. Christian Ntsay a donc suggéré le renouvellement ou la mise en place d’une loi avant de continuer la pratique.
Mesures prises
La semaine dernière, le chargé d’affaires au sein de l’ambassade de Madagascar à Riyad vient de rencontrer les responsables au sein du ministère de la Fonction publique et des Lois sociales. Selon les explications, l’ambassade de Madagascar implanté dans le pays précité n’est pas au courant de la présence des travailleurs malgaches en Arabie Saoudite. « Les jeunes filles ne viennent à l’ambassade que lorsqu’elles ont des problèmes avec leur patron » a-t-on indiqué. La venue du chargé d’affaires à Madagascar entre d’ailleurs dans le cadre de la recherche d’une solution pour les jeunes filles malgaches travaillant à l’étranger. Il a été ainsi décidé que les jeunes filles, avant de s’embarquer pour l’étranger, doivent être formées. Les agences de placement seront également surveillées de près même si elles ont obtenu une autorisation émanant du ministère de la Fonction publique pour l’envoi de travailleurs à l’étranger. Par ailleurs, l’accueil des travailleurs à l’aéroport une fois arrivés aux pays destinataires incombent à l’ambassade de Madagascar sur place. Le travailleur peut dans ce sens confié son passeport à l’ambassade et peut facilement le récupérer en cas de problème.