Le ministre de la Justice a déposé, mardi dernier, une demande de levée d’immunité du député Mara Niarisy à l’Assemblée nationale. Les parlementaires sont tout de suite passés en réunion d’urgence et ont mis en place une commission d’enquête. C’était hier même et ce, afin de la présenter officiellement ce jour. Cette commission est formée par des représentants du Mapar, du MMM, de Hiaraka isika et du Hvm. Puis, les membres, renforcés par les représentants du gouvernement, vont effectuer une descente à Ankazoabo Sud la semaine prochaine. Selon certaines indiscrétions, une autre députée accusée d’escroquerie, ferait également objet de la même requête mais les membres du parlement ont préféré rester discrets sur son identité. L’atmosphère est désormais tendue à la Chambre basse et de nombreux députés contestent toute éventuelle levée de l’immunité parlementaire. « Pour nous, c’est une garantie nous permettant de critiquer ouvertement les irrégularités et les infractions de l’Exécutif. J’estime en effet que la levée de l’immunité parlementaire demande une enquête approfondie et des preuves tangibles avant toute prise de décision », souligne le député Jean-Brunel Razafitsiandraofa.

« Il y a des étapes à respecter au préalable et après le dépôt de la requête auprès du bureau permanent, ce dernier en fera part à la conférence des présidents avant qu’elle soit étudiée en séance plénière », poursuit le député. Selon la loi, la prise de décision se fera au vote à main levée et il faudrait disposer des deux-tiers des voix pour qu’elle soit exécutée. En tout cas, les députés comptent se pencher sérieusement sur l’affaire et ne permettent aucune négligence sur les enquêtes à effectuer. Le gouvernement devrait en effet s’attendre à un refus d’autant plus qu’il ne dispose d’aucune preuve confirmant son accusation. Sur cette affaire, les députés tiennent tête, à nouveau, à Ravelonarivo et son équipe.

Ralambomamy