Commune rurale de Tsiafahy – Appuyée par le Réseau Fivoarana
Le développement rural est loin de figurer dans les priorités des dirigeants, selon les maires des communes rurales. Le montant de la subvention octroyée à chaque commune confirme d’ailleurs ce fait et il est de l’ordre de 12 millions d’ariary par an de la part du ministère de l’Intérieur et de la décentralisation. Lors de la formation des maires à Iavoloha, tous se sont attendu à ce que cette somme soit révisée à la hausse mais ce ne fut le cas. Pire, chaque commune est priée de revoir leur système fiscal pour faire tourner son administration ainsi que pour payer ses employés. Pour la commune rurale de Tsiafahy, la majeure partie de la population vit de l’agriculture et de la pêche, et le taux de recouvrement fiscal est très faible. Pour fonctionner, la commune ne peut compter que sur les ristournes émanant de la production de fraise, de sable et de pierre. Le nouveau maire, Tiana Lalao Andriamiarisoa, a fait part que seul 0,3% des habitants ont accès à l’eau potable, qu’il n’y a pas assez de salle de classe pour les enfants, tandis que les infrastructures sanitaires sont loin d’être suffisants. Avec 12 millions d’ariary par an et la modique recette enregistrée, il est difficile d’assurer le développement de la commune.
Compte-tenu de l’insuffisance de la prise de responsabilité de l’Etat, le Réseau Fivoarana développement (Rfd) intervient et appuye les communes rurales. « Il suffit que toutes les associations soutiennent activement les projets afin de mettre en place un vrai développement », souligne Bearisoa Rakotoniaina, président du Rfd. Ce dernier a fait part de son projet à faire de la Commune rurale de Tsiafahy, une cité de la fraise. « L’objectif est d’améliorer l’image accordée à la Commune. Il est plus que temps de se détacher de la maison carcérale de Tsiafahy et mettre en valeur les qualités de la ville. La Commune produit 288 tonnes de fraises par an, il faut en profiter et en faire une source de revenu », poursuit-il.
Ralambomamy