Les instances ministérielles comme les membres de la plateforme nationale de la vanille sont de plus en plus enclins à une « opération blanchiment d’argent » vis-à-vis du marché local. En effet, comment croire que des opérateurs crédibles osent négocier le kilo de la vanille préparée entre 500.000 à 600.000 Ariary dans le pays lorsque le marché mondial affiche 50 à 70 USD le kilo ? C’est la raison pour laquelle est convoqué l’atelier national de la filière samedi prochain à Sambava.

Sous l’égide du ministère du Commerce et de la consommation, élus, collectivités décentralisées, producteurs et préparateurs ainsi que les forces de l’ordre des 7 régions productrices de « l’or vert » y sont conviés. L’ordre du jour se concentrera d’une part sur les questions :  « Qui contrôler et comment réguler la campagne en cours ? Et de l’autre  « Que rassembler afin de faciliter l’exportation de produits respectant les normes et préserver ainsi le marché d’un produit-phare dont Madagascar détient le premier rang dans le monde ».

Sachant que la vanille constitue 5% du PNB national et que bon an, mal an le pays en produit entre 5.000 et 7.000 tonnes. Ce phénomène de spéculation avérée demande alors une solution idoine et immédiate afin d’endiguer le débordement risquant d’aboutir à la situation au début des années 2000 à l’origine de l’effondrement de la filière sur plusieurs campagnes. Une situation qui n’a fait que raffermir le poids des autres pays producteurs s’efforçant au fil des ans d’améliorer qualité et quantité de leur production de vanille.

Solo R.