Oliva Andrianalimanana – 14 mois de sursis pour le syndicaliste
La justice a décidé d’infliger une peine de 14 mois d’emprisonnement avec sursis pour Oliva Andrianalimanana qui était à la tête de la grève de l’intersyndicale de la JIRAMA. Ce syndicaliste a connu un triple sort puisqu’à part cette sanction, il a déjà connu la prison d’Antanimora depuis le 18 septembre, jour de son arrestation, et également perdu son emploi à la Jirama. Son avocat prévoit déjà une interjection en appel. La requête sur l’annulation du contrat entre l’Etat et le Symbion power sur la gestion de la centrale électrique de Mandroseza, qui a dégénéré à une grève généralisée au sein de la Jirama, compte parmi les chefs d’inculpation qui pèsent contre Oliva Andrianalimanana. L’administration de cette société de distribution d’eau et d’électricité a interdit la grève dans l’enceinte de la compagnie suite à une histoire de bombe artisanale qui aurait été découverte dans la cour de l’agence à Ambohijatovo. D’ailleurs, c’est cette histoire de bombe qui a conduit l’affaire devant le tribunal.
Il a porté une canne pour pouvoir marcher
Le syndicaliste a porté une canne pour pouvoir marcher lors de son audience. Ce qui témoigne la détérioration de son état de sa santé durant son séjour à Antanimora. Cette sanction contre Oliva Andrianalimanana n’est pas une surprise pours les observateurs de la vie nationale puisque quasiment tous les meneurs de manifestation ont connu le même sort depuis l’effectivité de l’actuel régime. C’était le cas de Berija et de Jean Pierre, deux étudiants meneurs de grève à Ankatso dont le premier a connu la maison de force de Tsiafahy et le second la torture en public infligée par des éléments de la gendarmerie. Le nationaliste Alain Ramaroson a également été emmené de force dans une cellule. On dirait que l’organisation d’une manifestation syndicale et citoyenne devient un crime passible d’emprisonnement à Madagascar.