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Mercredi 27 Novembre 2024

ombre

Faute de compétences !

Le dernie Conseil des ministres, a révélé son lot de surprises même si on ne s’attend pas toujours à ce qu’on frappe là où on s’y attend le moins. C’est bien le cas de le dire pour l’Office malgache du droit d’auteur, appelé communément par les artistes, Omda, dont le directeur venait d’être révoqué, après proposition du ministre de la Culture et de l’artisanat. A première vue, tout se déroule parfaitement chez nos artistes, à part la morosité du marché. Mais ça, tous les secteurs d’activité le vivent et il n’y en a pas un seul qui en soit épargné. L’exemple du tourisme est révélateur puisqu’on a annoncé au début de l’année l’arrivée de 300 000 visiteurs, au final, on ramasse péniblement le tiers. C’est somme toute logique avec les inondations qui ont fait la « une » des quotidiens internationaux et des médias virtuels, puis avec la peste qui a fait des ravages dans certaines grandes villes, de l’insécurité qui n’a jamais cessé de prendre de l’ampleur, du transport aérien qui laisse en rade sans possibilité d’indemnisation, et entre autres, de la faim qui a terni gravement l’image du pays. Le tableau offert au public est loin d’être le paradis qu’on essaie de vendre par l’intermédiaire des cartes postales et tout le monde en est conscient. D’un autre côté, la destination reste chère et rien que les frais de déplacement ruinent les téméraires.

La débâcle a ainsi touché tous les autres secteurs d’activité, sans exception et évidemment, le loisir et la culture en premier lieu. De nombreux festivals et nombre d’organisateurs de show-biz ont enregistré des pertes énormes, à l’image du festival des baleines de Sainte-Marie où le parrain de l’évènement a dû rester à plus de 10 000 km du site, faute de transport. Ainsi, les artistes ont dû se débrouiller du mieux qu’ils peuvent et l’office chargé de réglementer le secteur a, lui aussi, consenti à faire des efforts pour ne pas pénaliser, plus exactement, plomber davantage le secteur. C’est pourquoi cette année, on n’a pas pu avoir de grandes affiches bien alléchantes comme c’était le cas auparavant, et l’idée d’inviter des artistes de grande renommée étrangers de la musique a été complètement abandonnée. Personne ne va se risquer à faire venir des stars internationales dont les contrats coûtent énormément cher et les conditions de travail draconiennes, alors que le pays est complètement embourbé dans un marasme économique si une énorme proportion de la population se trouve dans l’extrême de pauvreté. Pour les stars malgaches évoluant à l’étranger, seules leurs initiatives personnelles ont permis de colorer un peu l’année. C’est le cas du chanteur Nono ou du groupe Lolo sy ny tariny. Par contre, tout va bien pour la diaspora malgache en France et au pays, on a eu l’écho de la complète réussite de la tournée des Mahaleo.

Même sans relief particulier, la saison allait se terminer doucement mais voilà qu’une bombe éclate : le directeur de l’office est limogé en Conseil des ministres et remplacé sur le champ. Il est clair que la proposition vient de la ministre de la Culture, une originaire d’un « vohitr’andriana » de la partie est de la Capitale qui a sciemment oublié d’intervenir lors de l’incendie du « Rova d’Ambohidratrimo » dans la partie ouest de la ville des mille. Pire, cette dernière a renvoyé la balle dans le camp de la Commune urbaine d’Ambohidratrimo en qualifiant cette structure décentralisée comme le seul et unique responsable, alors qu’il s’agit d’un patrimoine national. Face à cette décision qui reste incomprise pour tout le monde, d’autant que le directeur en question a beaucoup fait pour ce métier, les artistes se sont levés comme un seul homme, à commencer par le syndicat. En un mot comme en tout, revoilà le régime qui vient de déclarer la guerre à une catégorie de gens. Après les agents de l’Air Mad, les journalistes, les enseignants Fram, les agents de la Jirama, les étudiants, …, c’est maintenant le tour des vedettes de la chanson. Et quelles que soient les raisons  évoquées par la ministre de la Culture, le torchon brûlera davantage puisqu’à coup sûr, les artistes ne vont pas revenir en arrière dans leur exigence de remettre en selle le désormais ancien directeur de l’Omda.

Ceci étant, les observateurs ont remarqué que pour ce qui est du développement du secteur, mais aussi celui de l’artisanat, on n’en a jamais entendu et senti son balbutiement sous le régime actuel. D’ailleurs, personne ne connait vraiment le programme ni le plan de travail de ce ministère et si certains ministres essaient de se démener pour faire luire un peu leur département, celle qui détient les portefeuilles de la culture et de l’artisanat brille plutôt par son … inexistence. Sûrement, il n’est pas nécessaire d’évoquer ici cette référence mais on sait qu’ailleurs, la musique est une véritable industrie et booste d’autres secteurs d’activité tels le tourisme.

En tout cas, la culture est loin de figurer parmi les leviers de développement à Madagascar. Sûrement faute de compétence d’abord.

Jean Luc RAHAGA

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