Cspi France – Un droit de réponse qui n’en est pas un
Suite à notre article intitulé « Sécurité aéroportuaire, Décision de la Cour d’Appel - La Samada doit laisser la place à la Cspim », la société Cspi France nous a fait parvenir un droit de réponse qui, à notre avis, n’en est pas un. Car il se trouve que la lettre en question ne répond nullement aux faits qui sont relatés dans l’article incriminé pour abonder dans des considérations qui n’ont absolument rien à voir avec le sujet qui y était abordé.
En effet, alors que notre article rapporte une décision judiciaire donnant gain de cause à la société Cspim dans le litige qui l’oppose à la société Samada, le droit de réponse de Cspi France ne dément nullement la réalité de la décision judiciaire en question pour se lancer dans des propos à la limite de la diffamation contre une personne qui, à aucun moment, n’a été mentionné dans l’article dont il s’agit et invectiver les magistrats malgaches à travers des métaphores et commentaires sarcastiques.
Loin de nous l’idée de refuser l’exercice d’un droit de réponse mais nous estimons que celui-ci devrait se limiter à démentir les faits rapportés par l’article en question et ne devrait en aucun cas servir de cadre à des propos qui s’apparentent à des règlements de compte, qui plus est, totalement hors sujet.
Dans tous les cas, tel qu’il est formulé, la loi nous interdit de publier le droit de réponse de Cspi France, sans prendre le risque d’encourir le reproche d’être complice d’une diffamation ou encore de manquer de respect à la Justice et aux juges du pays. Néanmoins, dans la mesure où Cspi France nous renvoie un droit de réponse répondant aux normes (c’est-à-dire se rapportant strictement au contenu de notre article et de la même longueur que celui-ci), nous ne voyons aucun problème à le publier. Autrement dit, Cspi France devrait répondre exclusivement à la question si, oui ou non, Samada a été condamnée par la Cour d’Appel d’Antananarivo.
La Rédaction