Les attentats de Paris ont soulevé le sentiment d’appartenance historique entre les malgaches et la France. Quasiment à l’unanimité, l’opinion publique malgache est très choquée par ces actes terroristes et hier en début de soirée, la cathédrale d’Andohalo a été pleine pour la messe d’action de grâce en hommage aux victimes de ces attentats, un événement de solidarité  pour prouver que, malgré les séquelles de la colonisation, les malgaches ne sont pas des rancuniers. Dans les réseaux sociaux, une grande part des photos de profil sur facebook a été changée en drapeau bleu blanc rouge, pour manifester la solidarité envers la France et les français. Dans la réalité, la France reste le premier partenaire technique et financier pour Madagascar. Bon nombre d’entreprises françaises qui s’installent dans la Grande île se considèrent comme étant des chefs de file du label « Vita malagasy » et contribuent étroitement à la consolidation des syndicats et autres associations des entrepreneurs nationaux.

Une pensée pour les malheureux

La messe d’hier é été également une occasion pour prier pour tous ceux qui souffrent, en particulier la population du sud de Madagascar frappée par la famine et la pauvreté extrême. Les dirigeants, les experts en nutrition et en démographie, ainsi que les professionnels auprès des organismes travaillants dans le domaine de la charité n’arrivent pas à apporter de solutions efficaces et fiables pour ces malgaches victimes de la faim. Au contraire, les débats actuels se focalisent surtout sur la définition du mot « famine » mais ne vise pas à soutenir les malheureux.

Dominique Val