Bavure de l’opération « Fahalemana » – La gendarmerie se justifie
Bien que le Commandant de la gendarmerie nationale admette l’existence d’ « éléments perturbateurs » au sein de ce corps, la plus grande partie de la conférence de presse tenue hier a été attribuée aux justifications de ses activités et à la défense de ses collègues. Après que l’association de la société civile a fustigé la gendarmerie nationale, par rapport aux abus de pouvoir perpétrés par ces hommes en tenue, cette dernière a riposté en apportant sa vision des faits. D’après sa version, « la majorité des membres de la société civile sont des acteurs politiques en activité, ou en retraite, et les opérations entreprises par la gendarmerie nationale constituent un obstacle pour le bon déroulement de leurs affaires. Ainsi, ils sollicitent certaines personnes pour les appuyer et monter la population contre la gendarmerie. Mais le fait est que nos éléments ne sont pas les seuls à faire l’objet d’une dénonciation. La gendarmerie a également enregistré des plaintes à l’encontre de certains d’entre les membres de la société civile mais cela ne suffit pas pour s’exhiber en public et auprès de tous les médias. D’autres procédures sont encore nécessaires, telles que les enquêtes, avant de mener ce genre d’allégation.»
A la demande
Le Général François Rodin Rakoto a également tenu à faire savoir que toutes les opérations menées au cours de ces derniers jours ont été entamées suite à la demande, soit des élus de la circonscription concernée, soit de la population elle-même. Et malgré le manque de matériels, la gendarmerie s’efforce de mener à bien sa mission mais « la société civile s’est-elle demandé à quoi font face les forces de l’ordre sur le terrain, surtout lorsque ce sont nos hommes qui sont abattus par les dahalo ? Elle ne donne ni conseil, ni appui matériel », a-t-il poursuivi. Cependant, ce haut gradé de la gendarmerie a aussi rappelé l’existence d’éléments des forces de l’ordre sanctionnés, voire emprisonnés suite à des enquêtes. « Cela prouve que nous prenons nos responsabilités si besoin est, mais au cas où les plaintes ne sont que des coups bas contre nos éléments, nous devons défendre les nôtres », a-t-il terminé.
Vahatra Ny Aina