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Vendredi 29 Novembre 2024

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Affaire Omda – Le régime déclare la guerre aux … artistes !

Un nouveau front de contestation contre le régime vient de s’ouvrir, suite à l’abrogation du directeur de l’Omda. Les artistes tirent à boulets rouges sur la ministre de la Culture et de l’artisanat ; cette dernière est devenue célèbre avec sa gestion de l’affaire de l’incendie du Rova d’Ambohidratrimo. Les premiers dénoncent ainsi une injustice flagrante, d’ailleurs ce que subit tout le peuple malgache depuis l’avènement de la quatrième République.

Hier, le syndicat des artistes, le Conseil d’administration ainsi que les artistes membres de l’Office malgache du droit d’auteur (Omda) se sont donné rendez-vous au siège de Faravohitra pour unir leur voix contre l’injustice que ces derniers subissent actuellement. Pour rappel, 94% du budget de fonctionnement sont assurés par la perception des droits de ces derniers et seuls, 6%  viennent de la subvention du ministère. « Cela ne permet pas au ministre de proposer qui que ce soit pour remplacer le directeur de l’Omda sans la permission des membres », a déclaré Minmin Soavadia. Et certainement que le célèbre batteur a raison pour la simple raison que la ministre Brigitte Rasamoely est trop mal … placée pour prendre une telle décision, d’autant que la réintégration d’un présumé « détourneur de fonds » est perçue par les artistes comme une insulte à leur endroit.
De mémoire de citoyen mais aussi de mélomane – ce que sont tous les malgaches -, on n’a jamais connu de telle tension entre le ministère de la Culture, c’est-à-dire le département étatique qui s’occupe des arts et de la culture -, et les artistes.

 

Louche
Certes, le problème vient de l’abrogation du directeur de l’Omda, Haja Ranjarivo, prise en Conseil de Ministres, donc sur proposition du ministre, mais le rapport entre les deux parties s’est singulièrement compliqué suite au propos de Brigitte Rasamoely lors d’une rencontre avec les artistes. Sa déclaration insinue effectivement quelque chose de louche dans la gestion du désormais ancien directeur de l’office. Pire, son remplaçant serait un « candidat au poste politique ».
Voilà donc un nouveau front de contestation qui s’ouvre de manière prévisible et tous les observateurs s’accordent à dire que ce régime est un champion de la provocation. Après les journalistes, les agents de la Jirama, les agents de la compagnie nationale Air Madagascar, les maîtres Fram, les étudiants, …, une nouvelle catégorie de personnes vient d’être victime d’une décision étatique incongrue. Bref, il n’y a pas un ministère qui n’a pas été touché par des remous au sein des gouvernements qui se sont succédé durant ce régime de Hery Rajaonarimampianina et assurément, le prochain remaniement en tiendra compte.
Enfin, s’il est toujours vrai que gouverner, c’est prévoir.

J.L.R – T.A

 

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