« Des pieds malgaches ont foulé le sol des Iles éparses dans les années 60. Ils étaient présents sur ces îles sans avoir besoin de visa, ni de quelconque autorisation. Ce sont des matafs de la Marine nationale malgache de l’époque, des fonctionnaires de l’Etat », assure l’ancien matelot Razaka Oliva, reconverti à l’écriture journalistique aujourd’hui.

Le premier-maître Raberanto Jean Robert alias Bob, radio-détecteur du garde-côte « Fanantenana », a découvert pour la première fois Juan de Nova en 1969. Quant au quartier-maître Andrianarivelo Ernest dit Bondy, ce timonier à bord du patrouilleur-côtier « Mailaka » a abordé sur les espaces d’Europa et des îles Barhein en 1968. « Les deux vieux loups de mer témoignent de leur présence sur ces petites îles du canal de Mozambique, et se rappellent de petites anecdotes vécues à cette époque, hélas, révolue… », ajoute-t-il.

« Ces témoignages de Bob et de Bondy sont des preuves de la souveraineté malgache dans ces îles, bien avant l’Accord de coopération dénoncé par le Gouvernement malgache en 1973 », conclut-il.

Solo R.