Financement des élections – Convention signée lundi prochain
Après un report dont on connait pas les raisons exactes, on a appris que la cérémonie de signature de la convention de financement des élections à Madagascar, entre l’Union européenne, la Norvège, la Suisse et le PNUD, aura lieu lundi 19 novembre prochain à 15h dans la salle de réunion Zone Galaxy Andraharo.
Cette cérémonie marque ainsi la volonté de la communauté internationale de soutenir le processus de sortie de crise basé sur la Feuille de route signée le 17 septembre de l’année dernière. Une certaine logique a donc été respectée dans la mesure où le pays s’est doté d’un calendrier électoral ayant bénéficié de l’appui des bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux. Et étant donnée l’urgence des travaux préparatifs, les partenaires ont donc décidé de débloquer le fonds permettant à la Ceni-T de faire son travail avec les moyens financiers nécessaires.
D’ailleurs, le régime transitoire a déjà fait sa part du travail en avalisant le Pacem. Ainsi, en dépit du fait que dans la Loi de finances 2013, la politique de rigueur budgétaire est maintenue, celle-ci a voulu prioriser « les dépenses relatives aux élections qui permettront le passage effective vers la IVème République. Conformément au Pacem, un budget de 60 milliards d’ariary constituant le quote-part de l’Etat malgache est affecté à l’organisation des élections en 2013 ». La cérémonie de lundi prochain constitue donc une étape importante dans les préparatifs des élections car elle signifie que tous les partenaires tiennent à respecter leurs engagements.
Problèmes politiques
Vu sous cet angle du financement, il semble bien que le processus devant mener vers les élections est bien engagé. Il n’en demeure pas moins que des problèmes persistent et notamment ceux d’ordre politique. D’abord, il y a cette épineuse discussion sur le retour et la probable candidature de l’ancien chef de l’Etat Marc Ravalomanana. Si ce dernier et ses partisans persistent à dire qu’aucun scrutin ne sera organisé tant que l’ancien homme fort du pays reste en exil, telle n’est pas la position exprimée par les autres acteurs politiques. Face à ces débats, l’inertie de la médiation internationale, celle dirigée par la Troïka de la Sadc présidée actuellement par la Tanzanie, entretient le flou. Pourtant, deux missions d’évaluation ont été envoyées dans le pays pour déterminer les risquent d’instabilité liée à ce retour. A six mois du premier scrutin, la Troïka n’a pas encore jugé nécessaire de se prononcer sur ce sujet brûlant.
L’autre « problème » qu’il faut résoudre d’urgence est l’amnistie. Certes, les procédures ont déjà commencé mais le retard qu’a pris la mise en place du Conseil de Réconciliation malgache (CRM) les handicape encore.
Dans tous les cas, la signature de cette convention de financement constitue une étape cruciale pour la tenue des élections mais à elle seule, elle ne peut garantir ni le respect du calendrier électoral ni une sortie de crise effective.
L. D. A.