La liste des 10 000 enseignants Fram, nouvellement recrutés parmi les fonctionnaires, a été publiée la semaine dernière. Pour bon nombre de maîtres Fram, cette liste est loin de leur convenir et ils ont même dénoncé que beaucoup des recruté ont dû soudoyer des hauts responsables au sein des Direction régionale de l’éducation nationale (Dren) pour intégrer la liste. Plus de 1 000 plaintes ont d’ailleurs été déposées auprès du ministère de l’Education nationale et selon les informations reçues, l’enquête est actuellement ouverte parce que plus de 80% de ces requêtes ont été prises en considération. « Le ministère a intérêt à bien étudier les dossiers et de retirer tous ceux qui ne répondent pas aux critères requises mais qui ont été quand même recrutés », ont souligné les enseignants Fram. Le ministre de l’Education lui-même a reconnu, avant sa prise de fonction, la dégradation de l’enseignement tout en soulignant qu’il est important de revoir le niveau des enseignants. Il se montre strict et sévère en ce qui concerne la corruption au niveau de son institution et pourtant, la situation est aujourd’hui loin d’être maîtrisée.

En attendant l’enquête menée par les responsables auprès du ministère, les maîtres Fram vont devoir se contenter de cette liste. Il reste également à savoir si l’enquête va répondre aux attentes de ces derniers notamment de faire valoir la transparence et de respecter les critères imposés afin d’améliorer le secteur en question. « Nous comptons sur cette enquête pour mettre les choses au clair. Selon les informations que nous avons entendues, certains enseignants ont payé plus de 3 millions d’ariary pour se faire recruter, ce qui est illégal. Reste à savoir si le ministre de l’Education nationale laissera passer une telle bavure », déplore un enseignant Fram.

Ralambomamy