L’association des camionneurs usagers des routes nationales a tenu une réunion, hier, pour dénoncer la mesure prise par le ministère des Travaux publics. Ce dernier a fait part de sa décision soulignant l’interdiction de circuler pour  tous les camions dépassant les 19 tonnes  et les 44 tonnes pour les camions remorques afin de mieux entretenir les infrastructures routières. « Le ministre, en adoptant cette mesure, se réfère à l’étranger mais là-bas, les dirigeants ont su enrichir la population, ce qui est loin de notre cas. En effet, une loi peut être efficace dans un pays mais ne l’est pas dans un autre » explique le président de l’association. Les transporteurs revendiquent en effet à ce que le ministère considère leur proposition. « Nous avons demandé à ce que la limite de 19 tonnes soit révisée à 22 et celle de 44, pour les camions  remorques, à 51 tonnes. Cette suggestion est non seulement avantageuse pour les transporteurs mais surtout pour les collecteurs et les consommateurs » dixit le président.

Selon toujours l’association des camionneurs, il faudrait s’attendre à une hausse considérable du prix du PPN. « Le prix du riz connaîtra sûrement une hausse de 300 ariary par kilo si cette nouvelle mesure doit être respectée, et c’est de même pour toutes les récoltes qui ont besoin de transport pour accéder au marché », poursuit-il.  Non seulement la population doit se soucier de l’inondation et des risques d’éboulement pendant la saison des pluies, d’une éventuelle hausse du tarif de transport, étant donné que le ministère prévoit d’appliquer la vérité des prix du carburant avant la fin de l’année, l’invasion de la peste, l’ampleur des feux de brousse… mais également se préparer à une hausse considérable du prix des marchandises. « Les collecteurs doivent s’apprêter à payer le double du montant habituel si les marchandises dépassent le tonnage imposé », conclut-il.

Ralambomamy