Ouverture des financements – Des dettes en surplus et la néo-colonisation assurée
L’accès à la facilité de crédits rapide (Fcr) approuvé par le Fmi, et la signature du programme indicatif national (Pin) avec l’Union Européenne deviennent le fer de lance des dirigeants malgaches afin de pouvoir redresser l’économie du pays et apporter du réel développement à partir de l’année prochaine. Les financements qui seront obtenus par ces procédures serviront à réaliser les projets présidentiels. Pourtant, le régime a oublié d’expliquer à la population que la Fcr et le Pin sont soumis au caprice de crédit international, c’est-à-dire que l’Etat va devoir s’endetter. Le Fmi et l’Union européenne ne donnent pas gratuitement mais demeurent des préteurs sur gages qui exigent de très forts intérêts tout en dictant leur loi sur les projets à réaliser.
Il est donc erroné de promettre à la population que le développement du pays va enfin débuter avec l’ouverture des « robinets de financement internationaux». C’est complètement faux puisque la génération future sera obligée de payer les dettes que l’actuel régime est en train de négocier avec les bailleurs de fonds. La coopération avec le Fmi, l’UE, et la Banque Mondiale équivaut tout à fait à une nouvelle forme de colonisation puisqu’ils vont continuer à imposer leurs règles sur le processus de développement de Madagascar. Le pays n’a même pas le droit de validation exclusive de son programme national de développement ainsi que de sa loi de finances mais contraint à se référer aux indications des experts de ces pseudo partenaires techniques et financiers. Des anciens présidents élus ont déjà essayé de faire développer le pays par le partenariat avec ces bailleurs de fonds mais ont lamentablement échoué.
Dominique Val