Depuis quelques jours, on ne cesse de rapporter les dégâts causés par dame pluie, laissant ainsi dans l’ombre les problèmes liés au ramassage des ordures. Pourtant, cela fait plus de deux semaines que la majorité des bacs à ordures sont remplis à ras bord et ne peuvent même plus contenir les déchets quotidiens de la population. Résultat : les ordures s’entassent sur les trottoirs, occasionnant ainsi des odeurs nauséabondes, la prolifération des rats et augmentant ainsi le risque de choper une maladie comme la peste que les responsables étatiques sont incapables d’éradiquer.

Le ramassage et la gestion des ordures sont des taches qui incombent au Service Autonome de Maintenance de la Ville d’Antananarivo (Samva) mais ces derniers temps, il est tout simplement inefficace et il suffit de se balader dans la Capitale pour le constater.  Un responsable au sein de ce service avance que le Samva ne possède tout simplement pas les financements nécessaires pour ramasser les ordures de la Capitale. Sans le budget mensuel nécessaire de 400 millions d’ariary, le Samva ne peut pas assurer le ramassage des ordures et aujourd’hui, il pointe du doigt la Jirama. Cette dernière n’aurait tout simplement pas payé sa part dans le financement du dit service depuis le mois d’octobre (et c’est compréhensible compte tenu de sa situation), contrairement à la Cua. Mais malgré cela, il y a lieu de remarquer que la Commune d’Antananarivo est en train de devenir une ville poubelle depuis que Neny est à la commande alors que cette dernière avait promis des changements rapides et s’était vanté d’avoir des partenaires financiers prêts à l’aider. Aujourd’hui, il faut donc se demander si Lalao Ravalomanana, nouveau maire de la ville d’Antananarivo est réellement prête à tout donner pour l’embellissement et l’assainissement de la capitale de Madagascar.

Minée par des guéguerres politiques

A l’heure actuelle, Lalao Ravalomanana dit Neny possède l’autorité au niveau de l’hôtel de ville d’Analakely d’autant plus que le conseil municipal aux couleurs du Tiako I Madagasikara lui apporte un soutien irréversible. Comme le disent les opposants, la dictature du nombre règne à la Commune Urbaine et personne n’y peut réellement faire grand-chose. Ainsi, si la capitale est en train de devenir une ville poubelle sous les yeux des Tananariviens, c’est parce que les dirigeants de la Cua ont tout simplement décidé de la laisser ainsi malgré le fait que ce soit le Samva qui s’occupe principalement de ce volet. Par ailleurs, il faut souligner et remarquer que Neny rencontre tout simplement des difficultés à diriger la commune dans la mesure où son staff n’est pas encore formé et que le nouvel organigramme a été rejeté par la Préfecture de Police.

Entre temps, la Première Magistrate de la ville n’a fait que multiplier les entrevues avec les diplomates étrangers représentants les puissants partenaires étrangers pour signifier au régime actuel qu’elle serait donc intouchable. En d’autres termes, depuis son intronisation à la tête de la mairie, la Commune Urbaine d’Antananarivo est miné par des guéguerres politiques n’ayant aucun impact sur l’assainissement de la ville. Aujourd’hui, aucune réalisation concrète n’a été constatée, à croire que Lalao Ravalomanana ne sait tout simplement pas s’y prendre.

Laza Marovola