Régime Rajaonarimampianina – « Vendeurs de patrie ! », selon Serge Zafimahova
C’est ce que pense Serge Zafimahova du Club Développement et Ethique (Cde) des dirigeants actuels. Cette affirmation résulte d’un constat sur l’inexistence d’une politique concrète de développement proposée par ces derniers. Serge Zafimahova est notamment revenu sur la signature du Programme indicatif national pour Madagascar qui aboutirait au déblocage d’une enveloppe de 518 millions d’euros de la part de l’Union européenne. Ce membre imminent de la société civile a clairement indiqué que cette aide européenne ne signifiait pas pour autant que la confiance des investisseurs et autres bailleurs de fonds est revenue. Pour cause, il a expliqué que seul un accord de principe a été signé et que l’enveloppe de 518 millions d’euros s’étale sur une période de 6 ans, soit un peu plus de 86 millions par année. De manière objective, force est de reconnaître que cette aide est presque insignifiante et justifie encore plus la réticence des investisseurs à venir à Madagascar. In extenso, même si les taux de changes ont récemment enregistré une légère baisse, Serge Zafimahova mise encore sur une dépréciation importante de l’ariary dans les prochains mois. La solution : un plan concret de développement et non un Plan National de Développement sans priorité visible à jeter à la poubelle. Serge Zafimahova a ponctué son discours en affirmant que les dirigeants du régime actuel ne possédaient aucune politique valable et sont donc juste réduit à se vendre et à vendre la patrie.
22 mois et zéro résultat
25 janvier 2014 – 26 novembre 2015 : cela fait exactement 22 mois et un jour que Hery Rajaonarimampianina a officiellement pris les rênes du pouvoir. Aujourd’hui, le taux de pauvreté a atteint 95%, le taux de croissance dépasse à peine les 3%, le coût de la vie ne cesse d’augmenter, le pouvoir d’achat ne cesse de diminuer, la corruption et les trafics en tout genre ont gagné du terrain, et les projets et/ou réformes pour le développement sont complètement inexistants ou n’ont aucun impact direct sur la population. En résumé, Madagascar n’est pas encore sorti de l’auberge et continue même de s’enfoncer dans un trou creusé par ses dirigeants. En l’espace de 22 mois, le pays est toujours miné par une instabilité politique flagrante qui empêche la relance économique et qui amenuise quotidiennement les chances de Rajaonarimampianina de rester à la tête de l’Etat. La situation dans la Grande Ile est critique et bien que les voyages officiels à l’extérieur pour trouver de l’aide se multiplient, les tenants du pouvoir en sont toujours revenus bredouille. Jusqu’à aujourd’hui, les dirigeants du pays n’ont encore concrètement rien fait pour la population et se contente toujours d’essayer de maîtriser encore plus un échiquier politique, déjà dominé par le Hery Vaovao. Pour adoucir les citoyens, il ne leur reste donc plus que les fausses promesses et les paroles en l’air.
Laza Marovola