L’exportation illicite « autorisée » de 30 000 rondins de bois de rose vers Singapour l’année dernière suscite beaucoup de question. Qui a envoyé la délégation officielle pour confirmer la « légalité » de ces exportations.

Interviewé sur cette question, un haut responsable au sein du Ministère de l’environnement nous a confié « ce n’est pas de notre temps, c’était lors de nos prédécesseurs ». Avant Beboarimisa, Anthelme Ramparany était le Ministre de l’environnement. Cette affaire a eu lieu l’année dernière. D’ailleurs, d’après le quotidien Singapour The Straits Times, l’ancien ministre de l’Environnement Anthelme Ramparany a déclaré en janvier 2015 que les permis pour cette expédition de 30 000 bois de roses étaient légaux, malgré le quota d’exportation zéro que le pays entretient depuis deux ans. Or, Madagascar a demandé à inscrire les bois de rose dans le Cites. Chose qui a été faite. Depuis 2013, le bois de rose est inscrit dans l’annexe II. L’exportation de ces espèces doit de ce fait avoir l’autorisation du Cites. Or ce dernier a affirmé qu’aucune permis d’exportation n’a été délivré jusqu’à ce jour sur les exportations de bois de rose.

D’après le rapport de l’Eia en 2014, la crise de l’exploitation forestière illégale en cours à Madagascar porte connaissance que l’ancien ministre de l’Environnement Anthelme Ramparany a des liens personnels étroits avec les trafiquants de bois de rose ; qu’une réunion a été organisée en 2012 avec des commerçants de bois pour faire pression sur la légalisation du commerce ; et évoque également une co-fondation d’un nouveau parti politique avec un célèbre trafiquant illicite converti en parlementaire.

La population attend une version officielle émanant de l’Etat sur cette affaire. Une enquête doit être ouverte sur les personnes qui ont autorisé l’exportation illicite de ces 30 000 rondins d’une valeur de 50 millions de dollars. Le peuple doit savoir aussi où est l’argent de ces bois précieux.

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