Tamami – « Le remaniement est la seule option »
Le retard de la relance économique, l’augmentation du taux de la pauvreté et l’instabilité politique n’ont pas laissé de marbre la population. Après 22 mois passé sous le joug de Hery Rajaonarimampianina et son équipe, la Grande île a continué à faire marche arrière et c’est la raison pour laquelle le parti d’opposition Tanora Malagasy Miroso (Tamami) ne peut pas rester dans le silence. Son président Floriot Samihary a expliqué que le président de la République doit maintenant prendre une grande décision importante pour le futur du pays. Même si cet opposant a félicité la signature de l’accord de principe pour le déblocage d’une enveloppe de 518 millions d’euros au titre du 11è Fed, il souligne que les dirigeants actuels ne font pas encore assez d’efforts pour le développement du pays. Par ailleurs, Floriot Samihary a précisé que la confiance des bailleurs de fonds n’est pas totale dans la mesure où ils n’ont pas entièrement confiance au gouvernement actuel. C’est pour cette raison que le Tamami exhorte le président Hery Rajaonarimampianina à procéder à un remaniement dans les plus brefs délais pour mettre en place un gouvernement d’ouverture dans lequel les opposants auront leur place.
Représentation de l’opposant revendiqué
Jusqu’à aujourd’hui, le président du Tamami Floriot Samihary reconnaît que la place de l’opposition à l’Assemblée nationale ou dans les autres institutions n’est pas claire, voire n’existe pas. Cependant, pour se diriger toujours un peu plus vers la démocratie, les tenants du pouvoir doivent accepter la présence des partis d’opposition dans l’appareil étatique pour que les débats existent réellement et que de vraies solutions en naissent. Dans cette optique et par rapport au passage obligé du président de la République par la
case remaniement, le Tamami compte déjà devancer la situation en prenant l’initiative de proposer un candidat pour être à la tête du gouvernement à la place de Jean Ravelonarivo. Inutile de revenir sur l’article 54 de la Constitution rappelle Floriot Samihary dans la mesure où le chef de l’Etat n’y a jamais accordé de la valeur. Le plus important aujourd’hui pour le Tamami est le fait d’être constamment actif dans l’interpellation du régime en place et dans la proposition de solution. En outre, par rapport à la présence de l’opposition, Floriot Samihary invite Hery Rajaonarimampianina à inclure un membre de l’opposition dans son quota de membres désignés du futur Sénat. Pour le Tamami, le chef de l’Etat est obligé de travailler étroitement avec les groupements d’opposition, garant de la stabilité dans le pays.
Laza Marovola