Zanak’Androy – Guerre ouverte contre les forces de l’ordre
Le 1 3 novembre dernier, les zanak’Androy ont tenu une conférence de presse revendiquant une enquête d’urgence sur la tuerie du 28 octobre à Bongolava pendant laquelle 5 de leurs confrères, accusés d’être complices des dahalo, ont été tués par les forces de l’ordre . Ils ont en effet interpellé le président de la République ainsi que le président de l’Assemblée nationale de voir de près l’abus de pouvoir des forces de l’ordre. « Notre demande n’a pas eu de suite comme si elle n’a aucune importance. Sans des preuves, nos enfants et nos frères ont été accusés à tort et ils ont été tués de manière barbare. Nous incitons les dirigeants de voir de près cette affaire parce que pour nous c’est tout simplement inacceptable et nous ne tolèrerons pas une telle insulte. Il faut appliquer la loi notamment celle de mettre en prison ceux qui ont commis des meurtres », ont souligné les zanak’Androy.
Ces derniers ont informé que la gendarmerie, à mainte reprises, a convoqué les éléments des forces de l’ordre concernés mais en vain. « Et devant ce refus, les responsables ne se sont pas donné la peine de faire pression pour élucider l’affaire », expliquent-ils.
Par ailleurs, les zanak’Androy ont également fait part des menaces adressées à beaucoup d’entre eux. « Les forces armées sont hors contrôle selon ces derniers et le gouvernement ne veut pas l’admettre. Pour se voiler la face, ils évoquent le droit de l’homme et la lutte contre l’insécurité. Une liste noire, dans laquelle figure les noms de propriétaires de bœufs, accusés de complices des dahalo, circule actuellement. Nous avons déposé une plainte mais ni le chef district ni celui de la région n’ont réagi. Ainsi, nous les tenons responsables de toute éventuelle attaque à l’encontre de ces propriétaires de bœufs », poursuivent-ils. Ils menacent en effet de bloquer les marchés de bovidés notamment ceux de Tsiroanomandidy et de Mandroso si la situation ne change pas. Pour eux, c’est une déclaration de guerre contre les Antandroy mais ils affirment ne reculer devant rien.
Ralambomamy