Revendication des îles malgaches – Une manifestation populaire au programme
Les îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas de India ont été séparées arbitrairement du territoire de Madagascar depuis le 1er avril 1960. Cela fait 55 ans que la France ne respecte pas officiellement la souveraineté nationale de la Grande île et ne respecte pas non plus l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies. Cette institution a déjà invité l’Hexagone à restituer ces îles mais aucune action n’a été faite jusqu’à aujourd’hui. Lesdites îles sont malgaches et appartiennent aux Malagasy et aux futures générations. Depuis plus d’un mois et compte tenu de la situation actuelle, la flamme des nationalistes revendiquant la restitution des ces îles risque de ne plus s’éteindre ou d’être éteinte. A l’heure actuelle, certains leaders essayent de rallier le plus de citoyens possible à cette cause nationale et organisent continuellement des réunions pour convaincre et forcer les dirigeants à faire quelque chose de concret pour la réintégration des îles malgaches du canal de Mozambique au territoire de Madagascar.
Mais ces derniers sont toujours comme absents et donc pas concernés. Ainsi, l’organisation d’une manifestation populaire importante n’est qu’une simple suite logique aux évènements actuels. La présence de tous les Malagasy et même de l’armée est souhaitée pour le 12 décembre prochain à Ambohijatovo, au Kianjan’ny demokrasia.
Pas de retour en arrière possible
James Ratsima, un des premiers meneurs des mouvements pour la revendication des îles malgaches a déjà clairement déclaré publiquement qu’il ne reculerait devant rien jusqu’à ce la France restitue les îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas de India à Madagascar et aux Malagasy. Au fil des jours, James Ratsima a reçu des soutiens de toutes parts et c’est la raison pour laquelle ses semblables comptent aller jusqu’au bout de leur revendication. A ce propos, les organisateurs de la manifestation populaire du 12 décembre ont annoncé que tous les documents nécessaires et valables à l’obtention d’une autorisation de manifestation seront incessamment déposés à la préfecture de police. Et même si la préfecture ne délivre aucune autorisation, comme à son habitude, ces deux dernières années, les meneurs de l’association Hetsika Madagasikara expliquent qu’ils n’en feront pas un blocage à leur mouvement de revendication.
Mais pour que la situation ne dégénère pas et prenne encore plus d’ampleur, les dirigeants devraient simplement autoriser et permettre ce genre de manifestation pour que la population évacue un peu ses frustrations. Dans le cas contraire, on sait déjà trop ce qui peut se passer.
Laza Marovola