Tard dans la nuit du 12 janvier de cette année, le secrétaire général de la Présidence de la République était intervenu à la télévision pour présenter la lettre de démission du Premier ministre Kolo Roger et de son gouvernement. Ce dernier avait subi la pression de son propre gouvernement, du parti Hvm mais également du chef de l’Etat lui-même. A cette époque, un collaborateur proche de la Primature avait indiqué que le chef du gouvernement faisait l’objet de menace de mort émanant de ses supérieurs. Après cet épisode, le Dr Kolo Roger est reparti un moment en Suisse pour réapparaître officiellement ensuite à Morondava lors d’un drame lié à un naufrage. Il a été ensuite peu à peu réintégré à l’équipe dirigeante et la semaine dernière, le parti d’Etat a proposé sa candidature pour la région de Toliara aux élections sénatoriales de fin décembre. Ce retour sur la scène politique n’est pas une coïncidence et ne devrait même pas étonné. A l’heure actuelle, le Dr Kolo Roger est au courant de bien de secrets et certaines personnes ont tout intérêt à le tenir et à la garder … « en vue » au sein du Hvm, au lieu de laisser libre comme l’air au gré des vents politiques. En d’autres termes, retrouver Kolo Roger en tête d’une liste pour les sénatoriales ne peut que signifier une action à titre de réparation ou de compensation offert par le Hvm.

Pas si important

Pendant qu’il était encore à la tête du Palais de Mahazoarivo, le Dr Kolo Roger a toujours essayé d’arrondir les angles en essayant de positiver ses actions mais l’inefficacité, voire même l’incompétence de son gouvernement ont constamment été pointées du doigt. Toutefois, il faut noter aujourd’hui que son remplaçant ne brille pas plus que lui pour la simple raison que la majorité des membres du gouvernement actuel ont tous déjà été sous les ordres de Kolo Roger. Au final, le remplaçant Jean Ravelonarivo ne représente pas une vraie solution pour le changement et cela explique sa candidature aux sénatoriales sous les couleurs du Hvm quoi qu’il faut maintenant se demander sérieusement pourquoi. A vrai dire, le Dr Kolo Roger n’est pas aussi important pour que le Président de la République ne l’inscrive pas directement dans son quota pour la composition du futur Sénat. Cette voie est plus sûre même si le parti au pouvoir peut faire le nécessaire pour assurer son élection le 29 décembre prochain.

Laza Marovola