Le ministre de la Communication et des Relations avec les Institutions figure depuis le mois de février dernier, parmi les porte-paroles du gouvernement Ravelonarivo. A titre d’information et de connaissance, un porte-parole du gouvernement est une fonction consistant à exprimer à la presse, et donc à l’opinion publique, la position et l’opinion de ce gouvernement sur certains sujets et à retranscrire la teneur des réunions gouvernementales. Mais jusqu’à ce jour, le porte-parole en la personne de Vonison Razafindambo n’a servi strictement rien au gouvernement si ce n’est sa signature et sa constatation sur les communiqués de presse, généralement des conseils du gouvernement. Quand son intervention est plus qu’attendu, ce porte-parole est totalement effacé, ne transmet pas en parole les grandes décisions prises par le gouvernement ni les expliquent. A plusieurs moments, depuis la mise en place du gouvernement Ravelonarivo, la population n’a pas été mise au courant de la vérité et a donc été libre de toute interprétation et autres spéculations. Par ailleurs, les membres du gouvernement semblent ne pas réellement avoir besoin de ce porte-parole dans la mesure où ils s’adressent directement à la presse et interviennent en personne sur des sujets les concernant ou sur le gouvernement. En tant que membres du gouvernement, certains diront que porte-parole n’est pas toujours leur fonction spécifique mais il faut reconnaître que c’est la communication en générale qui est inexistante.

Ruptures du dialogue avec la population

Depuis que le président de la République Hery Rajaonarimampianina est aux commandes de Madagascar, il n’a cessé d’être critiqué sur son incompétence à communiquer avec la population. Le principe de redevabilité n’est pas respecté, raison pour laquelle la transparence n’existe pas au niveau de la gestion des affaires de l’Etat. A l’heure actuelle, les décisions importantes sont prises en cachette sans consulter la population, les dirigeants entrent et sortent du territoire sans rendre de compte à personne et la population est totalement dans l’ignorance. Cerise sur le gâteau, les citoyens ne sont pas autorisés à exprimer librement leurs idées et leurs critiques contre le régime en place. Mais le problème réside aussi dans le fait que lorsque les dirigeants s’expriment, ils n’avancent jamais de propos clairs et restent toujours dans le flou, sans jamais révéler le vrai fond des choses. Les tenants du pouvoir actuel aiment  lire des discours bien rédigés qui ne font qu’embrouiller la population et y semer le doute. La communication, que ce soit au niveau de la Présidence, de la Primature ou des autres institutions de l’Etat est très mauvaise, raison pour laquelle le dialogue avec la population est rompu depuis longtemps. A la moindre occasion, les citoyens risquent de se référer qu’à eux-mêmes pour décider de l’avenir du pays.

Laza Marovola