Feux de brousse et déforestation – Ambato-Boeny se désertifiera d’ici 4 ans
Dans le courant de ce mois de novembre qui touche à sa fin, l’équipe de la direction régionale de l’Environnement, de l’écologie, de la mer et des forêts (Dremf), après Soalala et Mitsinjo, a effectué une descente dans le district d’Ambato-Boeny pour la mise en place du Comité de suivi-évaluation (Cse) local des feux de brousse.
D’après la statistique des experts en climatologie, Ambato-Boeny est le district le plus défaillant quant à la protection de la forêt. Le changement climatique s’y fait réellement ressentir. L’alerte en canicule et à la sécheresse y sont à prévoir dans les années qui viennent. En cette période sèche et à titre de prévention, la quantité d’eau quotidienne autorisée y est de 20 litres par personne auprès des bornes-fontaines. Si aucun changement de comportement n’est engagé face à l’exploitation irresponsable du peu de forêt qui reste, les données climatologiques avancent que le district sera désertique et stérile d’ici quatre ans.
Les habitants, conscients de cette menace grandissante, ont réagi positivement suite à la sensibilisation de la Dremf. Ils ont décidé de s’impliquer à la stratégie de reforestation et prônent eux-mêmes des mesures punitives contre les acteurs dévastateurs. Les premiers responsables de la déforestation galopante ne sont pas les autochtones, affirment-ils, mais des communautés immigrantes des régions du sud qui défrichent et grignotent la forêt pour des cultures sur brûlis ou faire du charbon de bois. Quand ils ont tout abattu sur une zone, et sans aucune interpellation administrative, ils se déplacent vers une autre pour répéter les mêmes actes dévastateurs.
Solo R.