Après plus de deux semaines d’absence, le chef du gouvernement est de retour au pays et affichait une bonne mine, hier matin, à son arrivée à l’aéroport d’Ivato. « Je suis en pleine forme et je peux même faire une marche plus de 1000m », a-t-il souligné. C’était sa manière à lui de faire taire toutes les rumeurs concernant son état de santé et de démentir sa supposée démission. Contrairement à ce que les autres s’attendaient, le locataire de Mahazoarivo a rejoint son palais avec enthousiasme et pleine de ressources, mais il n’est pas, pour autant, sorti d’affaires, selon de nombreux analystes. « Son état reste encore fragile et pourtant, ses devoirs de chef de gouvernement ne peut pas attendre », souligne un analyste politique. Effectivement, le pays est mal en point et les dirigeants devront faire face à de nombreux problèmes. La saison des pluies commence à peine et la population se plaint de la montée des eaux, celle qui vit dans le Sud souffre de sécheresse et d’insécurité alimentaire, l’affaire zanak’Androy contre les forces de l’ordre prend de l’envergure, la revendication de la restitution des îles éparses bat de son plein, la polémique sur la campagne de vaccination contre la poliomyélite prend de l’ampleur…

Ces problèmes doivent être pris en compte et sont à résoudre dans l’urgence. Nombreux s’inquiètent sur l’état de santé de Jean Ravelonarivo et sur son aptitude à trouver une solution rapide. Mais le Premier ministre reste confiant et est prêt à mobiliser son équipe pour les prochains objectifs à atteindre. A son arrivée à l’aéroport, le chef du gouvernement se dit être satisfait des résultats du deuxième 100 jours du Rri ou Initiative à résultat rapide mais la réalité ne reflète pourtant pas ce point de vue. La population vit dans la galère et pour elle, les membres du gouvernement ne ménagent pas assez d’efforts pour sortir le pays de la misère. Ils sont trop pris à défendre leurs intérêts et négligent ceux du peuple.

Ralambomamy