Avec le délestage qui n’est pas prêt de prendre sa retraite, et paradoxalement, l’arrivée en trombe de la pluie, le retour de l’insécurité semble surprendre les tananariviens alors qu’elle n’a, en réalité, jamais cessé. Sûrement, l’insécurité urbaine a pris moins d’ampleur mais elle a toujours tué et dévasté les familles et malheureusement, l’attaque en plein du domicile des parents de l’ancien président de la transition n’en est qu’une courte illustration.

Les malfaiteurs se sont présentés comme des agents de la Jirama et une fois le portail ouvert, les coups ont plu pour les malheureux agents de sécurité censés garder les lieux. En deux temps trois mouvements et d’ailleurs assommés par ces coups, ces derniers se retrouvent bien ligotés. Les brigands ont donc pu passer tranquillement au cambriolage et apparemment, ont pris leur temps. Bijoux, argent, et ordinateurs portables ont été pris et professionnels qu’ils sont, les malfrats n’ont pas pris le même chemin pour sortir mais ont escaladé le mur. Même encombrés, puisqu’un ordi portable n’est quand même pas un objet facilement dissimulable, ils sont partis comme si de rien n’était, ni vu, ni connu. D’ailleurs, tout s’était déroulé vers la fin de la matinée d’hier.
A coup sûr, ils savaient à l’avance qui sont les propriétaires des lieux et s’attendaient par conséquent à de bons résultats. On peut ainsi déduire que la notoriété des habitants de la maison n’a aucunement effrayé les bandits si ce n’est pas une motivation de plus.

Mission particulière
En réalité, les malfaiteurs n’ont plus rien à craindre et font la loi. Ils peuvent frapper à toute heure de la journée comme de la nuit. Aucun endroit n’est plus épargné et avoir un nom et/ou un certain renom n’est plus une condition suffisante pour qu’on ne soit leur cible et de ne pas se faire … « visiter ». C’est le cas, il y a quelques semaines, d’une autre maison visée en plein centre d’Analakely, et justement au moment où le centre-ville était bien animé. Heureusement que, comme le cas cité précédemment, les habitants de cette dernière maison étaient absents.
De nos jours, ce n’est plus étonnant d’entendre ce genre de … mission bien particulière mêlant à la fois, cambriolage, intimidations, coups et blessures, et même suivis d’assassinat. C’est devenu le lot quotidien de la population tant urbaine que rurale depuis l’avènement de cette république. Certes, des efforts ont été entrepris mais restent ponctuels ou bien au stade des intentions uniquement. Les Malgaches, citadins et campagnards, ont pris l’habitude de ne plus se fier aux responsables de la sécurité, et d’où la recrudescence de la vindicte populaire.
En somme, la population est vraiment dans la m… avec la permanence de l’insécurité, la hausse vertigineuse du coût de la vie, l’interminable délestage, la montée des eaux, et entre autres, l’insalubrité qui couvre tout le territoire.

J.L.R – Njara Fih