La première fois, le gouvernement s’était attribué une note frisant les 100% concernant les atteintes des objectifs de tous les ministres. Les chiffres ont évidemment défrayé la chronique et ont fait pleuvoir les critiques mais pas assez pour que le gouvernement actuel continue d’être à côté de la plaque. Cette semaine, le Premier ministre a d’ores et déjà affiché sa satisfaction concernant le deuxième volet du Rapid Result Initiative qui est encore en cours ce mois de décembre. Mais cette fois encore, les réactions risquent d’étonner les tenants du pouvoir. Hier, c’est le président du fokontany d’Ankorondrano Atsinanana qui a décidé de gifler le gouvernement actuel. Ce dernier a indiqué que les actions menées dans le cadre du Rri manquent totalement de coordination et n’ont donc aucun impact au niveau des Fokontany en général. Les responsables étatiques sensibilisent continuellement la population à garder leur quartier propre (par exemple) mais certaines personnes n’assurent pas leur part de travail. Résultat : le développement n’est pas au rendez-vous et on ne cesse de tourner en rond. Souvent, les actions sont tout simplement inexistantes et restent au stade de promesses.

« Une note de 5/20 »

A Madagascar, depuis que Hery Rajaonarimampianina est aux commandes et depuis qu’il change de gouvernement comme il change de voiture, la réalité est toujours ignorée par l’équipe dirigeante. Concrètement, les tenants du pouvoir sont figés derrière leurs bureaux et beaux discours et ne voient que ce qui leur intéresse réellement. On a toujours dénoncé l’absence d’une politique tournée vers le social et de l’inexistence d’un plan de lutte contre la pauvreté mais les dirigeants continuent de n’en faire qu’à leur tête. Le président du fokontany d’Ankorondrano Atsinanana a précisé que les dirigeants actuels n’arrêtent pas de faire des promesses sans pour autant passer à l’acte. C’est cette inertie et ce manque de volonté politique réelle qui empêchent actuellement Madagascar de rompre définitivement avec la crise et de relancer son économie. « S’il faut donner une note sur 20 au gouvernement, je lui donnerai à peine 5/20 » a précisé le dit président du fokontany. Si les rumeurs et même les discussions prédisent un remaniement après les élections sénatoriales, il faut donc que le premier responsable de l’avenir du pays prenne en compte les remarques émanant de tout le monde pour éviter une situation de crise.

Laza Marovola