Depuis l’annonce de recrutement des personnels enseignants auprès du ministère de l’Education nationale (MEN), plusieurs syndicats se sont déjà plaints des méthodes de travail des responsables auprès de cette institution. Corruption, retard de paiement des subventions, …, les éducateurs des Ecoles publiques ont déjà étalé plusieurs handicaps du MEN. Mais avec ces nombreuses observations et remarques, force est de constater que le ministre se permet encore le luxe de s’occuper d’autres affaires que celles dont il a primordialement été appelées à effectuer, soit l’éducation nationale. En effet, le ministre Paul Rabary se charge actuellement d’être le représentant de certains de ses collègues ministres, absents du pays, alors que des employés de son ministère attendent toujours d’être légalement et officiellement intégrés au sein du corps des fonctionnaires.

Certes, la liste définitive des recrutés a été publiée la semaine dernière mais d’après les doléances des sortants des Ecoles normales supérieures, les noms des nouveaux recrus ont été affichés par Circonscription scolaire (Cisco), qu’il soit normalien ou FRAM. Pour ces derniers, il serait facile de s’y retrouver étant donné que chacun d’entre eux a demandé à être intégré dans sa Cisco d’origine. Mais pour le cas des normaliens, en tant que tel, ils n’ont pas eu à choisir leur désidérata. Le MEN l’a fait à leurs places, « selon le besoin des écoles », ont expliqué les responsables. Mais avec cette méthode, plusieurs normaliens se perdent dans la recherche de leurs noms et les menaces surviennent déjà selon quoi, ceux qui ne complèteraient pas leurs dossiers dans le délai prévu seraient rayés de la liste. Ainsi, les normaliens revendiquent  que le MEN doit prendre en compte leurs positions, car en tant que tels, « nous sommes quand même les premiers à être appelés à enseigner au sein des écoles publiques », ont précisé les membres du Collectif des normaliens de Madagascar (CNM).

Vahatra Ny Aina