Le pays touche le fond et si l’on en croit ce rapport de Transparency International, Madagascar est le pays le plus corrompu du continent noir. On devance le Libéria, un pays en guerre, il n’y a pas si longtemps puis miné par le virus « Ebola » par la suite. Le sondage a été effectué entre mars 2014 et septembre 2015. Il est clair que les dirigeants actuels ne peuvent plus se défiler devant cette … catastrophe.

Evidemment, l’étude ne s’est pas permis de le faire dans les pays en guerre ou en partie tenus par les terroristes comme la Lybie par exemple. Mais le résultat est plus accablant : Madagascar tient le dernier rang et on peut aisément estimer que la corruption a pris une racine profonde au sein de l’administration publique tout en ne laissant pas à côté les collectivités décentralisées. En 2014 déjà, nous n’avons pas un bon rang, en ayant tenu un rang de 133ème sur 175 pays dans le monde.

A ce moment, des mesures draconiennes auraient déjà dû être prises par les tenants du pouvoir. Apparemment, des efforts ont été faits pour qu’on descende davantage dans le classement pour aboutir à ce scandaleux résultat. C’est bien le cas de le dire puisque c’est tout le peuple, finalement la victime, qui porte sur son visage cette honte mondiale comme du « vay an-kandrina » ! Selon le contenu du rapport « People and Corruption : Africa Survey 2015 », « la majorité (58 %) des Africains au sein des pays sondés affirment que la corruption a augmenté au cours des 12 derniers mois. Sur 18 des 28 pays sondés, une grande majorité des personnes interrogées considèrent que le gouvernement de leurs pays ne fait pas correctement son travail en matière de lutte contre la corruption. Malgré ces conclusions décevantes, quelques pays du continent se distinguent néanmoins, parmi lesquels le Botswana, le Burkina Faso, le Lesotho et le Sénégal. Les citoyens de ces pays sont parmi les plus positifs de la région lorsqu’il est question de corruption. »

Actions menées

Rappelons que le Burkina Faso vient, justement durant la période susmentionnée, de connaître l’expérience très difficile d’une transition accompagnée d’un coup d’Etat perpétré par une partie des militaires de ce pays. Madagascar se trouve ainsi loin de  figurer dans cette catégorie de pays où la corruption a connu une baisse significative et où les actions menées par le régime n’ont fait qu’appauvrir davantage sa population : « Des millions d’Africains sont privés de la satisfaction de leurs besoins fondamentaux comme l’alimentation, la santé, l’éducation, le logement, l’accès à l’eau potable et aux installations sanitaires ». Selon toujours ce rapport, le pays de Samuel Doe, le Libéria, se trouve juste devant nous alors qu’il y a encore très peu de temps,  l’administration publique n’existe presque plus à cause de la guerre et du virus « Ebola » qui sévit toujours jusqu’ici.

Et comme toujours, c’est la population défavorisée qui supporte le poids de la corruption, c’est-à-dire la première victime et comme on l’a spécifié supra, elle « crée et alimente la pauvreté et l’exclusion alors que des individus corrompus qui jouissent d’un pouvoir politique mènent un train de vie somptueux ». Cette définition ressemble étrangement à la mode de vie de nos dirigeants qui font du shopping à l’étranger et voyagent tout le temps à l’extérieur si d’autres n’ont aucunement confiance aux infrastructures de santé sur place et font leur bilan médical ailleurs.

En somme, on est réellement submergé !

J.L.R