Deux mois après son enlèvement, Moustapha Azir a finalement été libéré par ses ravisseurs. Il a été abandonné à Tanamakoa près de l’école Kantizaza, selon une source locale. « Il agonisait dans une flaque de sang au moment où un passant l’avait découvert, lundi vers 19h. Une plaie, visiblement par arme à feu, a été enregistrée au niveau de son cou et il était inconscient. Celui qui l’a découvert s’est dépêché de l’emmener à l’hôpital Be Toamasina mais vu son état, les médecins envisagent son évacuation vers la Capitale », poursuit la source. Le retour de la victime a été un sujet de discussion auprès des résidants et chacun a émis son avis sur la question. « Il est clair que cette agression est l’œuvre des ravisseurs eux-mêmes, sinon qui d’autre aurait pu commettre de telles choses. Je pense qu’ils ont eu l’intention de l’éliminer mais ont raté leur coup », avance un natif. Et un autre poursuit : «  Si Moustapha Azir n’a pas été découvert à temps, il aurait sûrement succombé à ses blessures. Il n’y a aucun doute, ce sont ses kidnappeurs qui l’ont laissé dans cet état. »

Un samedi du mois  d’octobre

Le rapt s’est déroulé le samedi 3 octobre dernier  aux alentours de 13h30 dans le quartier de Mangarivotra. Pour rappel, Moustapha Azir n’est autre que le propriétaire du magasin Triangle situé à Mangarivotra, ainsi que du magasin Poids lourd à Tanambao V. Ce jour-là, quatre individus armés de kalachnikovs et de pistolets automatiques ont été identifiés comme étant les auteurs du rapt. Ils étaient tous cagoulés et étaient arrivés à bord d’une voiture de marque Renault Kangoo de couleur blanche. Ils ont brandi leur arme bien en vue des témoins et proféraient des menaces. Puis, ils ont emmené la victime de force et se sont enfuis à bord de la même voiture garée juste à l’entrée du magasin. Et afin de dissuader les témoins d’intervenir, les kidnappeurs ont tiré deux coups en l’air. Immédiatement après cet acte, les forces de l’ordre se sont mobilisées mais jusqu’à présent aucun des suspects n’a été appréhendé. Au début de l’enquête, la police locale, saisie de cette affaire, a avancé avoir eu sa petite idée sur l’identité des ravisseurs et suspectait un kidnappeur notoire comme étant le commanditaire, mais son investigation n’a pas encore aboutie. Toutefois, avec cette libération, elle pense pouvoir boucler cette affaire au plus tôt.

Njara Fih