Promotion du tourisme – Instauration de la vignette aux frontières
Avec un capital naturel à 5 étoiles, Madagascar n’a rien à envier aux autres îles sœurs comme Maurice ou La Réunion. Pourtant, le pays est à la traine en matière de tourisme. Cette année encore, le nombre d’arrivées connait une baisse par rapport à l’année dernière. Le tourisme peut être un pilier de développement du pays, si l’on donne les moyens nécessaires pour le faire. L’objectif de la Grande île est d’attirer un million de touristes d’ici 2020 et c’est faisable, mais pas avec les ressources actuelles de l’office national du tourisme. « La vignette aux hôtels ne peut plus constituer une ressources suffisante pour la promotion », a déclaré hier Eric Koller, Président de l’office national du tourisme de Madagascar. Le taux de recouvrement de la vignette n’atteint que 40%. 50% des ressources collectées vont à l’office national tandis que les 50% aux offices régionaux.
« En incluant l’appui des bailleurs, le budget de promotion annuel de l’Ontm varie selon les années autour de 300 000 euros à 400 000 euros. Comparativement, le budget de l’île Maurice est de 15 millions d’euros », explique le Pca de l’Ontm. « Ainsi, il a donc été décidé d’un commun accord avec les groupements professionnels, les offices régionaux du tourisme et le Ministère en charge du tourisme de mettre en place une vignette touristique aux frontières qui est de 10 euros par entrée par personne », déclare Eric Koller.
La vignette aux frontières sera collectée dans les zones d’arrivées internationales des aéroports et ports de Madagascar. Elle sera payée par tout passager non résident.
A l’entrée donc, les touristes devront payer 30 euros dont 20 euros pour le visa et 10 euros pour la vignette.
« Nous allons voir avec les responsables comment peut-on augmenter le nombre des guichets de visa. L’office tend sa main puisque la vignette sera perçue avec le visa », explique Vola Raveloson, Directeur exécutif de l’office national du tourisme de Madagascar
« 50% des vignettes collectées seront versées aux offices régionaux. Cela leur permettra de professionnaliser les offices régionaux », conclut Eric Koller.
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