Transition ailleurs qu’ici…
Le nouveau secrétaire général du Parti communiste chinois (PCC), Xi Jinping, vient de présenter le nouveau comité permanent du bureau politique du PCC. Un comité qui compte désormais sept membres contre neuf auparavant, et qui va décider de l’avenir de la Chine pour les cinq prochaines années. Il faut comprendre que malgré son envergure, la Chine ne vit pas en démocratie, loin de là, mais son système actuel lui a valu une longévité qui va au-delà de ce qu’on pourrait imaginer. En comptant Xi Jinping, il est composé de l’actuel vice-premier ministre Li Keqiang, de Zhang Dejiang, Yu Zhengsheng, Liu Yunshan, Wang Qishan et Zhang Gaoli, des noms qui sont loin de signifier quelques choses pour le commun des malagasy mais qui pèsent lourd sur l’échiquier mondial de par la position de la Chine actuellement.
Pour le moment et pour plusieurs décennies encore, la Chine se gouvernera dans la même dynamique officielle que précédemment. Pour sûr, la nouvelle équipe continuera à œuvrer sur les traces de la précédente : poursuivre la politique visant à destiner une partie croissante de la production à la demande intérieure. Pour le moment, l’Etat de Droit ou la démocratie en Chine n’est pas encore gagné, tout est à faire et c’est la société chinoise toute entière qui aura à œuvrer pour. On a vu l’éviction du prince rouge Bo Xilai, pour corruption, qui confirme la tendance des tenants du pouvoir actuel vers la voie du milieu, la voie de la stabilité. D’ailleurs, le porte-parole du Congrès a été on ne peut plus explicite : la Chine avait tiré « une grande leçon » du scandale Bo Xilai et fera de la lutte contre la corruption une priorité des réformes à venir. Une nouvelle facette de cette « révolution » communiste chinoise marxiste-léniniste, atchoum, qui continue son petit bonhomme de chemin…
Et ce n’est pas qu’en Chine que les grosses pontes se font inquiéter. Au Sénégal, l’ancien ministre d’Etat, de la Coopération et des Transports ne quitte pas le Sénégal, Karim Wade, le fils de l’ancien président sénégalais, vient de faire face aux enquêteurs de la gendarmerie de Kolobane, à Dakar, suite aux accusations d’enrichissement illicite et détournement de fonds portées contre lui. D’ailleurs, son passeport lui a été confisqué. Il faut croire que la Haute cour de justice sénégalaise a perdu de ses prérogatives au Sénégal pour que la Police ou la Gendarmerie arrivent à entendre en audition d’anciens ministres.