Infection sexuellement transmissible – Six millions Usd de dettes pour un projet de deux ans
La lutte contre les infections sexuellement transmissibles inflige d’énormes dettes pour l’Etat. En effet si l’on se réfère au projet de loi n° 019-2012 qui vient d’être voté au niveau du conseil supérieur de la transition, la semaine dernière, l’Etat doit s’endetter de 6 millions Usd pour le financement relatif à un projet de lutte contre l’IST et VHI/SIDA. La majorité de ce financement soit 80% seront utilisés pour de réformes au niveau du système de santé, et les 20% restants pour les suivi-évaluation, et les renforcements de capacités.
Taux de prévalence d’IST à 5%
Le taux de prévalence des infections sexuellement transmissibles, actuellement à l’échelle nationale, est évalué à près de 5% chez les hommes et 4% pour la gent féminine. Pourtant, une personne sur cinq peut reconnaître un signe d’infection chez son (ou sa) partenaire. En effet, 38% des femmes et 30% des hommes n’ont pas encore entendu parler d’IST. Dans la même foulée, le taux d’utilisation du préservatif pendant les activités sexuelles non protégées restent en dessous de 10%. Les statistiques avancent que (8%) des femmes et (7%) des hommes utilisent du préservatif lors des activités sexuelles à risque.
Trois fois plus de VIH chez les femmes
Les infections sexuellement transmissibles menacent particulièrement les jeunes de la classe d’âge de 20-29 ans. Selon une publication de l’Unicef qui s’intitule « Les jeunes à Madagascar : faits et chiffres », les nouveaux cas de VIH concernent particulièrement les jeunes de 20-29 ans avec des taux trois fois plus élevés chez les filles. Cette situation est expliquée par le fait que les jeunes filles (69,4%) d’entre 20-24 ans ont tendance à avoir plus d’activité sexuelle au cours des 12 s mois contre 50% chez les garçons. Le taux d’utilisation du préservatif reste, pourtant, faible chez les filles de la même classe d’âge (6,1%) par rapport aux garçons (11,2%).
Activité sexuelle en hausse chez les célibataires
La statistique annoncée de l’enquête démographique et de santé (EDS 2008-2009), a par contre précisé que le taux d’activité sexuelle chez les femmes célibataires du groupe d’âge d’entre 20-24 ans a connu une augmentation. En effet 27,% de ces dernières ont au moins une activité sexuelle par mois. Néanmoins, près de 16% de la gent masculine malgache sont infidèles. Ils avaient au moins deux partenaires sexuels au cours de la dernière année. Cette pratique de « partenaire multiple » ne concerne que 2% de femmes pour la même période.
H.D