Un fait divers, un drame qui s’est produit en Egypte interpelle. De jeunes enfants ont péri samedi en Egypte dans une collision entre leur bus et un train : un triste bilan s’élevant à 49 morts et 18 blessés. Un accident toute bête pourtant, le préposé qui était en charge de la barrière d’un passage à niveau s’était endormi au moment où le bus scolaire arrivait au passage à niveau, une défaillance qui a valu, dans une réaction à la chaîne, la démission du ministre des transports ! Voilà une réaction d’un haut responsable pas banale dans un pays « africain », à moins que l’Egypte ne se soit démarquée de l’Afrique sans que l’on en sache quoi que ce soit ? D’habitude, dans les pays africains, l’inamovibilité des hauts dirigeants qui ne quittent jamais leurs postes du jour au lendemain est légendaire. Ils ne quitteraient leurs « places » pour rien au monde, sauf à coup de pelle peut-être…et dans le sillage de leur patron chef de gouvernement ou autre. Le drame de l’accident mis à part, ce genre de démission est assez exceptionnel. Mais il est vrai aussi que l’Egypte a connu pas mal d’accidents graves dans le secteur du transport, que ce soit routier ou ferroviaire, et ce n’est que justice que des « fusibles » sautent quand peu ou rien n’a été entrepris face aux routes vétustes, encombrées et mal entretenues ; pareil pour leur réseau ferroviaire où de nombreux accidents surviennent régulièrement.
Mais en ce moment plus rien ne doit surprendre. Pas même la déclaration du président François Hollande qui a annoncé samedi que la France allait accueillir à Paris un ambassadeur de la nouvelle Coalition de l’opposition syrienne. Un nouvel ambassadeur avant même la formation d’un gouvernement qu’Ahmad Moaz al-Khatib a assuré pouvoir se mettre en place facilement, s’engageant à intégrer dans son futur gouvernement de transition « toutes les composantes de la Syrie » chrétiens et alaouites compris ! De belles paroles qui ont séduit sûrement, surtout quand la formation du gouvernement se veut « technocrates », travaillant jusqu’à la chute du régime actuel. En tout cas, après ce coup diplomatique, la France, ou du moins son président François Hollande, se place comme « ambassadeur » de la Syrie auprès des occidentaux, notamment auprès de ceux de l’Union Européenne, pour les convaincre à reconnaître la nouvelle Coalition comme seule interlocutrice pour le compte de la Syrie, exit donc le Sieur Assad ?