La célébration de la Journée mondiale des droits de l’homme se tiendra le 10 décembre prochain mais elle n’a pas sa raison d’être pour Madagascar étant donné la situation dans laquelle la population vit actuellement. « Il est difficile de confirmer que le droit de l’homme est respecté dans la Grande île. Au contraire, la situation de pauvreté ne fait qu’empirer, ce qui ne permet pas à la majorité de la population de vivre convenablement » a souligné le président de l’Association pour la promotion des droits humains (APDH), Richardson Rakotomanana. L’année dernière, le gouvernement s’est engagé à faire en sorte que toute personne puisse être traitée avec égalité, dignité et liberté, ce qui est loin d’être le cas. Seuls ceux qui sont proches du pouvoir peuvent bénéficier d’une certaine avantage et faveur. Par ailleurs, la population est loin de jouir des droits fondamentaux notamment le droit de manger, d’aller à l’école, d’accéder aux soins médicaux, de vivre en sécurité, de travailler, d’avoir un refuge… mais les dirigeants ne s’en soucient guère. Ils sont trop pris à préserver leur poste et à défendre leurs intérêts qu’ils n’ont rien à faire de la misère de la population.

« Nombreuses associations se vantent de défendre le droit de l’homme mais la plupart d’entre elles ne font que faire part des rapports auprès des organismes internationaux et c’est tout. En ce qui nous concerne, notre devoir est d’interpeller l’Etat à mettre en œuvre la politique de lutte et les promesses faites pour la promotion des droits de l’homme », poursuit le président de l’APDH. Mais il faut reconnaître que la situation s’est dégradée à grande vitesse et l’Etat ne déploie suffisamment pas d’efforts pour l’améliorer. Les droits de l’homme est  loin d’être  respectés à Madagascar du moins pour le petit peuple.

Ralambomamy