Personnel du Croua – Ultimatum de 48 heures pour payer leur subvention
Les employés du Centre régional des œuvres universitaires d’Antananarivo (Croua) n’ont toujours pas perçu leur subvention du mois de novembre. Les représentants de ces derniers se sont rendus auprès du ministère des Finances et du budget pour demander plus d’explication, hier matin. « On nous a répondu que le déblocage du fonds est encore en attente de la signature du président de la République, il est encore en Afrique du Sud », explique Marie Louisette Ralalasoa, présidente du département social du Croua. Comment peut-on profiter, délibérément, de « l’ignorance » des autres, puisque le président est bel et bien à Madagascar. Les représentants des employés ont tout de suite rejoint leur bureau et ont informé leur collègue. Des journalistes, venus couvrir leur manifestation, qui les ont informés que le chef d’Etat est déjà rentré d’Afrique du Sud. Se sentant humiliés, les employés étaient furieux et ont décidé de suspendre leurs activités pendant 48 heures sans service minimum. « Non seulement les autorités responsables nous ont privés de notre dû, mais elles nous ont également rabaissés en nous trompant. Nous ne pouvons pas travailler avec le ventre vide. Nous avons donc décidé de procéder à une grève d’avertissement de deux jours », ont souligné les manifestants.
Ces autorités qui se croient malignes se payent vraiment la tête des petits travailleurs. Depuis quand il faut une signature du président de la République pour une somme de 100 millions d’ariary afin de payer la subvention des 300 employés ? Cette somme devrait également figurer dans le budget de l’université et le payement se faire d’une manière systématique tous les 20 du mois. Mais ce n’est pas le cas, une raison qui confirme davantage la difficulté financière de l’Etat. Le peu de budget disponible est dépensé à couvrir les voyages présidentiels à l’étranger et ceux de la forte délégation malgache. Le petit peuple doit se contenter du peu qui reste. En tout cas, les autorités compétentes n’ont plus que ce jour pour payer la subvention de ces employés, dans le cas contraire, ces derniers prendront des mesures plus strictes.
Ralambomamy