Mieux vaut tard que jamais, la question de gabegie engendrée par l’usage abusif  et indéterminé des Ccal, autrement dit chèques-carburants, à tous les niveaux de l’administration, ont fait couler beaucoup d’encre (sinon du pétrole !). La mise à l’index, parmi tant d’autres interpellations, de cette pratique vieille comme l’administration malgache moderne, lui a d’ailleurs coûté sa place de haut commis de l’État à un directeur du Trésor, un certain Robimanana Orlando !

L’arrivée ou plutôt l’adoption en Conseil du Gouvernement, ce mardi à Mahazoarivo, du décret portant institution du Système de paiement électronique des dépenses en Carburant et lubrifiant (Specl) à Madagascar sonne peut-être le glas à une pratique grevant aussi bien les caisses de l’état que ceux des distributeurs pétroliers, parfois victimes d’arriérés pharaoniques de la part de l’Administration.

Selon la spécification dudit décret « Le Specl,  Système de paiement électronique des dépenses en Carburant et lubrifiant, est un système de gestion modernisée d’acquisition de carburants et lubrifiants par les services administratifs. Il recourt à l’utilisation de cartes de paiement électronique et Terminaux de paiement électronique (Tpe) lesquels remplaceront progressivement les chèques carburants lubrifiants utilisés actuellement ». Concluant que  « Ce système innovant œuvre dans l’optique du renforcement du sens de l’éthique dans la gestion des ressources publiques et permettra d’alléger notablement les contrôles avant paiement des dépenses en carburants et lubrifiants et d’améliorer ainsi la gestion des deniers publics ainsi que la qualité des services rendus aux usagers ».

Solo R.