Face au sort réservé à nos Angonoky – Soalala se mobilise pour sa protection
La tortue à éperon, dit Angonoky, est l’animal fétiche des habitants du district de Soalala et environs. Sa protection est la raison d’être du Cofas ou Comité d’organisation du festival Angonoky. Un objectif qui mérite appui et encouragement du fait qu’en dépit de leur endémicité, les Angonoky sont menacées d’extinction. Celles-ci subissent l’assaut des feux de brousse, du défrichement et des trafics illicites. Des pratiques aussi illicites qu’illégales les vouant dans un très proche avenir, à la disparition totale.
Si les deux premières pressions sont plus ou moins maîtrisées, la troisième constitue le majeur problème car elle ne cesse de s’intensifier, et ce presque au vu et au su de tout le monde, du simple habitant aux autorités.
« Angonoky ambelao ho riziky fa tsy atao trafiky », littéralement « laissez l’Angonoky être une chance pour la population et non l’objet des trafics », le thème du festival dédié à sa protection, cette année, est choisi pour conscientiser ceux qui ne pensent qu’à piller cette richesse unique du pays. La 6éme édition du festival Angonoky s’est déroulée du 3 au 5 décembre derniers.
Conscientes de son intérêt économique, culturel et éco-touristique, les autorités locales et les notables traditionnels ont toujours répondu présent à cet évènement annuel. En fait, suite aux actes malveillants et honteux des trafics illégaux de l’année dernière, ces chéloniens sont passés de 650 individus dénombrés à 500 et quelques au dernier recensement de cette année.
Solo R.