Lutte contre la corruption – Madagascar n’a pas de quoi être fier
A l’heure actuelle, la Grande île est un des pays les plus corrompus au monde et se place à la 133è place sur 174 pays. Vers la fin de l’année 2013, le pays était encore confortablement installé à la 127è place, raison pour laquelle la majorité des observateurs et des citoyens ont raison de croire que la corruption a sérieusement gagné du terrain depuis que le président Hery Rajaonarimampianina est au pouvoir. Par ailleurs, Madagascar est même devenu le pays le plus corrompu d’Afrique. La lutte contre la corruption est sérieusement restée au stade d’annonces et de promesses et même la fameuse politique de Tolérance Zéro n’a pas porté ses fruits dans la mesure où des intérêts communs dictent les relations en haut lieu. Mais cela n’a pas empêché certains de faire croire le contraire et d’aveugler la majorité avec des rappels historiques. Hier, le directeur général du Bianco a donc réitéré qu’une nouvelle stratégie de lutte à déjà été élaborée et que le président de la République, le Premier ministre et les membres du gouvernement se sont tous engagé personnellement pour lutter contre la corruption. Mettre fin aux impunités et trafics illégaux, tel à été le message de Jean Louis Andriamifidy pour marquer la célébration de la journée internationale de lutte contre la corruption. Cependant, ce ne sont toujours que des mots qui ne garantissent aucun résultat concret et acceptable.
Zéro résultat
Les hauts dirigeants du pays ont montré à maintes reprises leur engagement contre la corruption mais il se trouve que cela n’a pas empêché la corruption de s’étendre encore et encore. Obama disait que les pays africains devaient lutter à tout prix contre le cancer de la corruption, mais il faut croire que Madagascar ne fait pas partie de l’Afrique. Contrairement à ses voisins, la Grande île ne fait que s’enfoncer notamment à cause de la corruption. Jusqu’à aujourd’hui, la majorité de la population attend toujours les résultats et ne veulent plus écouter les mêmes jérémiades des dirigeants. Si les hommes installés au pouvoir souhaitent réellement servir de modèle, ils devraient par exemple élucider le mystère autour du fonctionnement réel de l’Assemblée Nationale lors des séances d’adoption. Par ailleurs, ils devraient de suite prendre des mesures strictes à l’encontre des trafiquants de bois de rose présentés dans le rapport de l’ancien premier ministre Omer Beriziky, ou connus comme des trafiquants à l’instar de Johnfrince Bekasy ou Bematana Martin, tous deux fortement impliqués dans la politique avec le Hvm. En outre, personne ne sait réellement où sont passées la vingtaine de tonnes de cristal confisqué à un exploitant, pourtant l’inexistence de vrais coupables dans cette affaire ne peut résulter que d’un acte de corruption. Pour prouver leur volonté, les dirigeants de ce pays doivent faire table rase des mauvaises pratiques et arrêter de défendre l’impunité. Jusqu’à preuve du contraire, et tant que les dirigeants continueront de parler et de ne pas agir, la corruption règnera toujours en maître.
Laza Marovola