Rideau sur la 2è session ordinaire de l’institution hier et encore une fois, des bruits de révolte ont été entendus même s’ils se sont couchés lors du sprint final du vote de la loi de finances initiale 2016. Ailleurs, l’on a ras-le-bol de ces humeurs qui pourraient massacrés le régime en entier et avec l’atterrissage très prochain de la Chambre haute, on pense sérieusement à la dissolution de ce … nid de vipères !

Les députés n’ont sans doute pas encore compris que le glas venait de sonner et il vient de cette cloche dénommée « Jérusalem » que le président de cette institution, lui-même, a fait « chanter » hier lors de la clôture de la deuxième session ordinaire. Depuis que les parlementaires de cette législature ont occupé le Palais de Tsimbazaza, il ne s’est passé un jour sans qu’on ait entendu du chahut mais bizarrement, tout s’est résolu du jour en lendemain comme par magie, à coup de mallettes et tablettes. Chaque loi proposée par l’Exécutif équivaut à des marchandages si sa teneur importe peu aux députés. On se rappelle par exemple du projet de loi sur la lutte contre la cybercriminalité qui envoie en prison l’internaute jugé coupable d’avoir émis des critiques contre les agents de l’Etat. Bien sûr, le projet en question est bel et bien passé malgré l’indignation  générale. Selon les observateurs, cette institution n’a jamais été aussi corrompue que maintenant et elle a battu le record du taux d’absentéisme.
Du côté de l’Exécutif, on  n’arrête pas d’avoir des sueurs froides malgré les … « investissements » concédés si certains membres ont fait même dans leur froc quand ils sont particulièrement visés.

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C’était le cas, par exemple, lors de la motion de déchéance votée par la très grande majorité des députés et Hery Rajaonarimampianina n’a dû son salut qu’à la protection particulière et rapprochée de Jean-Eric Rakotoarisoa, le président de la Hcc. Et ce, malgré les maintes annonces du premier d’avoir dans ses poches une majorité parlementaire. Dernièrement, le président de l’Assemblée nationale a même été empêché de partir faire la fête – et du shopping aussi – à l’occasion de la de la Cop21 à Paris. A ce moment, les informations parvenues à la présidence de la République ont parlé de la forte probabilité du renvoi à son concepteur de la loi de finances initiale 2016 et par la suite, d’une énième motion de censure à l’encontre du gouvernement.
Bref, le régime a toujours fait des cauchemars dès que les députés se réunissent en session, d’où sa course effrénée pour la maîtrise totale des élections sénatoriales en faisant participer activement le Tribunal administratif, dans un premier temps, et le Conseil d’Etat ainsi que la Ceni, par la suite. Selon les observateurs politiques, les députés élus fin 2013 ont vécu leur toute dernière séance de travail et vont bientôt se trouver au chômage comme les 70% des jeunes de Madagascar.

J.L.R