Depuis la diffusion des procédures à suivre pour les prochaines élections sénatoriales, plusieurs acteurs politiques ont exprimé leur doute sur la transparence de ce scrutin. Les parlementaires de l’Assemblée nationale ont également émis leur point de vue et ont même  décidé de créer une commission ad’ hoc avec la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) pour discuter du sujet. Pourtant, la deuxième session ordinaire venait d’être clôturée vendredi dernier et aucune information sur cette affaire n’a été communiquée. Jointe au téléphone, le député Christine Razanamahasoa a affirmé ne pas connaitre la suite du programme et on sait que les députés ont été plutôt préoccupés par d’autres affaires durant les derniers jours de la session. Les débats houleux dans la salle de séance du Palais de la démocratie n’ont été finalement que du cinéma d’autant que les textes ont tous été adoptés, et ce, sans amendement. Pour le moment, les responsables de la Chambre basse n’ont pas encore communiqué la date de reprise des travaux pour les autres sujets qui n’ont pas pu être traités lors de cette session ordinaire, y compris la discussion sur ce comité ad’ hoc, et d’ailleurs, cela ne dépend plus d’eux mais plutôt du Conseil des ministres. Les observateurs estiment ainsi que les critiques des députés concernant les préparatifs des sénatoriales n’auraient été seulement qu’un moyen de chantage de plus pour faire monter les enchères.

Vahatra Ny Aina