Sommet de la francophonie – Arrivée massive de nouveaux investisseurs, une utopie
Les organisateurs du prochain sommet de la francophonie qui se déroulera à Madagascar au mois de décembre 2016 exagèrent trop sur la portée économique de cette rencontre. Ils ont même eu l’audace d’annoncer que Madagascar pourra devenir comme l’île Maurice en termes de développement. Une utopie puisque l’espoir d’attirer des centaines d’opérateurs économiques à s’investir dans la Grande île après ce sommet ne tient debout que dans la théorie.
Toutes les entreprises multinationales connaissent déjà Madagascar ainsi que l’opportunité qui se présente dans ce pays mais hésitent à s’y investir à cause de la fragilité du climat des affaires ainsi que l’instabilité du pouvoir en place. La quasi-totalité des opérateurs dans la Grande île se plaignent et d’un, de la politique de l’Etat qui, de l’autre, décourage les investisseurs à cause d’un traitement inégal sur le paiement des taxes et impôts.
Le pays ne possède pas également des infrastructures adéquates pour le développement du secteur industriel. D’ailleurs, l’Etat n’est même pas capable de fournir de l’énergie électrique suffisante qui constitue l’un des critères fondamentaux exigés par les opérateurs. A cet effet, ce sommet n’apportera qu’un événement de grande envergure permettant de créer quelques milliers d’activités passagères pour les millions de sans emplois ainsi que la réhabilitation des infrastructures servant à accueillir les invités.
Dominique Val