Vraie ou fausse note verbale – La correspondance diplomatique truffée de fautes !
L’affaire concernait une conseillère spéciale du président de la République, Nicole Andrianarivoson, qui aurait emmené la somme de 3 millions d’euros lors d’un voyage récent en France. Dévoilée par la presse dont le quotidien que vous tenez en main, cela a choqué les pauvres malgaches. Pour se dédouaner, le ministère des Affaires étrangères a sorti la semaine dernière un communiqué accompagné d’une autre note verbale avec comme en-tête, le logo et la devise de la République Française, ainsi que celle de l’Ambassade de France à Madagascar.
Seulement, cette note est truffée de fautes et les élèves du primaire en ont relevé d’abord que l’auteur n’est pas arrivé à faire la différence entre l’utilisation du verbe avoir conjugué au temps présent, à la troisième personne du singulier et celle de la préposition « à » ! Puis, la correspondance ne comporte ni cachet, ni signature alors que ce n’est pas le cas du communiqué du ministère des Affaires étrangères. Pire, la même note verbale ne porte pas de numéro, c’est-à-dire, aucun enregistrement n’a été effectué lors du départ du courrier au sein de l’institution émettrice et par conséquent, il serait difficile pour le destinataire de faire le même acte lors de son arrivée. Cela doit être obligatoirement réalisé pour tout courrier au sein de l’administration publique et on sait que les Français sont très à cheval sur ce principe. Pour la première remarque, beaucoup se demandent si les agents de l’Etat français sont devenus aussi cancres que les malgaches mais aussi pratiquent un laisser-aller flagrant jusqu’à ne pas numéroter leurs correspondances, notamment, diplomatiques.
Sur cette affaire, le doute est plus que jamais renforcé après la diffusion de cette note verbale, au lieu d’avoir fait taire les commentaires.
J.L.R