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Mardi 29 Juillet 2025

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Industrie – Les branches porteuses et à forte potentialité

Moteur de développement, l’industrie reste encore à l’état embryonnaire à Madagascar. Pourtant, le développement du pays passe par le développement de l’industrie.  Une étude du Cream appuyé par le document du Sim « les états des industries de Madagascar »  dévoile  les branches  d’activités porteuses  et à forte potentialité.

Premièrement, les branches d’activités dites « porteuses » sont celles qui ont toujours affiché, d’une part, un taux de croissance annuel composé positif durant les 4 périodes de notre observation (1985-1992, 1992-1999, 1999-2006 et 2006-2012), et d’autre part, ont affiché une part relativement importante (supérieur à 10%) dans la formation de la valeur ajoutée du secteur industriel. Il s’agit ici des branches :

- « Industries alimentaires » : avec un taux de croissance annuel composé de 1,12% entre 1985-1992, l’industrie alimentaire affichait toujours un taux de croissance positif mais relativement modeste, avec une période de baisse de performance entre 1999-2006 avec un taux de 0,28%, mais un véritable rebond a été constaté à partir de l’année 2006 avec un taux de croissance annuel composé soutenu de 2,76% jusqu’en 2012. Toutefois, le poids des industries alimentaires dans le secteur industriel en général a connu une baisse relative entre 1985 et 2012, respectivement un poids moyen passant de 20,23% entre 1985-1999 à 17,97% entre 2006-2012. Si la plupart des matières premières de base utilisées dans la production sont d’origine locale, disponibles et en abondance compte tenu des conditions favorables de production en amont de la branche, la majorité des « Industries alimentaires » sont caractérisées par la vétusté des équipements, influant sur les taux de rendement et d’utilisation de la capacité, les pannes et les arrêts de production étant fréquents, bien que quelques unités aient pu faire un grand effort et renouveler partiellement leur parc industriel. En effet, les mesures d’accompagnement pour le renouvellement des moyens de production font défaut (appui financier et/ou provision de renouvellement de matériels).

-« Industries de boissons » : Avec une croissance positive soutenue de plus de 8% entre les années 1985 et 1999 (respectivement 8,89% entre 1985-1992 et 10,76% entre 1992-1999), et une relative baisse de performance entre 1999-2006, l’industrie de boissons a repris le dessus affichant un taux de croissance annuel composé de 6,49% à partir de 2006. D’ailleurs sa contribution à la formation du Pib industriel a doublé durant ces 4 périodes, avec un poids moyen passant de 9% du secteur industriel entre 1985-1992 à plus de 20% entre 2006-2012. L’atout principal de cette branche est que les matières premières locales utilisées comme intrants répondent bien aux besoins des unités existantes, et ces dernières sont équipées. Toutefois des contraintes de production et de conditionnement existent car les produits de conditionnement utilisés (verre, pak en carton, bouteille) et certains intrants qui ne sont pas produits localement (levure, sucre raffiné, extraits de malt, bonificateur, concentrés et poudres, ….) sont en grande partie importés malgré l’existence de recyclage et de récupération de bouteilles.

 

 Les branches d’activités à « forte potentialité »

Les branches d’activités dites à « forte potentialité » sont celles qui ont affiché, d’une part, un taux de croissance annuel composé positif à la fois durant les 7 dernières années (2006-2012) et au moins durant 3 périodes sur 4 dans notre observation. D’autre part, ont présenté une contribution positive à la formation du Pib industriel. Il s’agit ici des branches :

-« Energie » : Dans la branche énergie, il faut considérer trois volets : l’électricité, les produits pétroliers et les énergies renouvelables. Avec une contribution de la branche énergie à la formation du Pib industriel qui stagnait autour de 13% et une croissance positive depuis les trois dernières décennies, cette branche est en nette régression car elle a perdu de la performance entre 1985 et 2012. Elle connait un taux de croissance moyen annuel positif de 8,57% entre 1985-1992, suivi d’une baisse moyenne annuelle de 1,28% entre 1999-2006. Un retour à une croissance positive a toutefois été constaté à partir de 2006 (respectivement un taux de croissance moyen de 4,11% entre 2006-2012), mais la branche « énergie » n’a pas encore retrouvé sa croissance des années 80.

Elle a été classée parmi les branches à « forte potentialité » car Madagascar possède un immense potentiel (énergie éolienne, solaire, hydro-électrique, etc.) dans ce sous-secteur alors que l’accès à l’énergie de la population est faible ; 19% seulement de la population avait accès à l’électricité en 2009 (WorldDatabank, 2011). Madagascar possède également un potentiel en énergie fossile comme le pétrole (Bemolanga), le charbon (Sakoa) en plus de l’important potentiel hydro-électrique dont l’exploitation pourrait assurer l’indépendance énergétique de l’Ile. Sept régions se trouvent dotées d’une grande partie de ce potentiel : Betsiboka, Alaotra Mangoro, Analamanga, Vakinankaratra, Menabe, Atsinanana et Atsimo Andrefana. Sur les 19 sites répertoriés ayant un potentiel supérieur à 60 Mw, 17 ont un potentiel supérieur à 100 Mw. Malgré cet énorme potentiel, la situation est loin d’être satisfaisante en matière d’énergie à Madagascar et requiert la mise en place d’une politique énergétique qui sera en diapason avec la politique économique sur un horizon de long terme.

- « Industrie extractive » : Cette branche d’activité a connu une croissance exponentielle entre les années 1985 et 2012. Avec un taux de croissance annuel composé de 4,35% entre 1985-1992 et suivi après d’une contre performance de -5,71% entre 1992-1999, l’industrie extractive a réussi à quintupler son taux de croissance des années 80, atteignant une croissance exceptionnelle de 21,44%  entre 2006-2012. Néanmoins, la part de la branche «Industrie extractive » ne représente que 2,86% du secteur industriel entre 2006-2012, un poids jugé relativement faible en termes de participation dans la valeur ajoutée industrielle.

- « Industrie du bois » : Cette branche a connu une croissance positive entre 1985 et 2006  (respectivement de 4,59% entre 1985-1992 et 5,63% entre 1992-1999), bien que le début du déclin de la branche ait déjà commencé par une mauvaise performance de sa croissance (1,70% entre 1999-2006), pour se solder par une croissance négative de -3,75% entre 2006-2012. Bien que l’Industrie du bois contribue en moyenne à hauteur de 2% de la valeur ajoutée industrielle, la raison de ce déclin est attribuable, d’une part, à la faible productivité de la majorité des unités industrielles du bois qui utilisent des matériels vétustes mais en bon état de marche, à la différence des grandes unités qui disposent d’équipements modernes  comme les machines combinées. D’autre part, l’exploitation irrationnelle des ressources naturelles (pratique du «Tavy », coupe non normalisée, abattage non sélectif, déforestation massive à une vitesse alarmante) et l’inaccessibilité des zones d’exploitation du bois qui deviennent de plus en plus éloignées impactent sur les prix des matières premières et sur les rendements de la branche, le rendant moins compétitif. Toutefois, l’atout principal de cette branche d’activité est la diversité de ses essences (bois précieux, bois d’œuvre, et autres (bambou)) et l’utilisation des bois issus des reboisements, qui sont les plus exploités par les usines de transformation, préservant les ressources naturelles tout en respectant l’environnement.

-« Matériaux de construction » : La branche « Industrie des matériaux de construction » est composée (autres que le travail du bois) de la production de matériaux pour les Btp, dont le ciment, la chaux et le plâtre, le granite et le marbre, ainsi que les produits dérivés ; et de la fabrication de tôles, de pointes et de visserie, etc. Après avoir connu une mauvaise performance dans les années 80, la branche a renoué avec le sentier de la croissance au début des années 90, avec respectivement un taux de croissance annuel moyen positif de 7,27% entre 1992-1999, un ralentissement de 2,83% entre 1999-2006, et un regain de vigueur caractérisé par un taux de croissance positive de 5,18% entre 2006-2012. Sa contribution dans la formation du Pib industriel n’a cessé de croître durant ces 3 dernières décennies, allant d’un poids moyen de 2,24% entre 1982-1992 à 2,71% entre 1999-2006, et 3,18% du Pib industriel entre 2006-2012

-« Industries métalliques » : Cette branche est souvent liée aux travaux de construction, et est indirectement corrélée avec l’essor et le développement accru du secteur Btp. Ayant démarré avec un taux de croissance annuel composé négatif de l’ordre de -6,77% dans les années 80, la branche industrie métallique figure parmi celle où la contribution à la formation du Pib industriel n’a cessé de croître durant ces 3 dernières décennies, allant d’un poids moyen de 1,71% du Pib industriel entre 1985-1992, en passant par 3,57% entre 1999-2006, jusqu’à 4,92% entre 2006-2012. Toutefois, la croissance moyenne de la branche, bien que positive, ne cesse de décroître à partir des années 90, avec un taux de croissance moyen annuel de 11,33% entre 1992-1999, 9,10% entre 1999-2006, et 4,17% entre 2006-2012

-Zone Franche Industrielle (Zfi) : La mise en place de la zone franche au début des années 90 comme l’une des stratégies de développement pour une croissance tirée par les exportations a marqué le paysage industriel malgache. Principalement composée d’investisseurs étrangers, la zone franche compte notamment des entreprises textiles essentiellement focalisées sur la confection, qualifiée d’industrie légère. En termes de croissance de ses activités, la Zfi a toujours affiché un taux de croissance annuel composé positif de 28,5%29 entre 1992 et 2008. Sa contribution dans la formation du Pib industriel n’a cessé de s’améliorer au cours de ces 20 années d’existence, passant de 4,31% du Pib industriel pour la période 1992-1999, à 10,94% pour 1999-2006, et à 12,81% pour 2006-2012.

Recueillis par FR.

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