Après l’association des conseillers municipaux de Vatovavy Fitovinany, la ligue malgache des droits de l’homme et du peuple (Lmdhp) ainsi que le « firaisakinan’ny terak’i Bara » (Fitiba) ont également dénoncé l’existence de pression des grands électeurs lors des élections sénatoriales du 29 décembre 2015. Selon les explications du président de cette association, Charly Nakany, plusieurs hauts fonctionnaires de l’Etat se sont mobilisés pour amadouer, voire même obliger, les votants du district de Beroroha de choisir le candidat du parti « Hery vaovao ho an’i Madagasikara » (Hvm). Avec les requêtes des autres associations dans leurs districts respectifs, le Lmdhp a estimé que les responsables devraient remettre en cause ces scrutins et de prendre ainsi la sage décision de les refaire. « Plusieurs anomalies ont été constatées, notamment le non-respect du vote secret, le non-respect de la liberté de choix, les menaces sur le non-financement de la commune au cas où le Hvm ne remporte pas la victoire, …. Etant donné que la majorité des grands électeurs sont des enseignants, la direction régionale de l’éducation nationale (Dren) est même descendue sur les lieux pour les intimider d’une éventuelle affectation de poste ou d’abrogation pour les maires», a expliqué le Lmdhp.

Les candidats malheureux ne souhaitent pourtant que le développement de leurs régions : « Le Fitima voudrait seulement que l’on se préoccupe du sort de leurs régions car nous sommes les moins avancés alors que nous avons les ressources suffisantes pour notre développement. Il faudrait juste qu’une personnalité porte la voix de cette population au sein des institutions », a-t-il terminé. Et pour convaincre les décideurs, le Lmdhp a rappelé que toutes les crises qui se sont tenues, sont les conséquences du manque de confiance de la population envers les dirigeants. « Il faudrait donc que le pays ait des dirigeants crédibles », a-t-il rajouté.

Vahatra Ny Aina