Traitement du VIH – Accès encore difficile à Madagascar
Madagascar demeure l’un des rares pays au monde où le taux de prévalence des personnes vivant avec le VIH reste en moins de 1%. Pourtant, les menaces de transmission à grande échelle de ce virus restent toujours d’actualité puisque l’accès aux traitements reste limité pour les personnes malades. Le pays reste pourtant dans la liste des ceux qui ont droit à un traitement gratuit. L’OMS a sorti de nouvelles recommandations qui pourraient aider à éviter 21 millions de décès et 28 millions de nouvelles infections d’ici à 2030.
«Toute personne infectée par le VIH devrait commencer le traitement antirétroviral le plus tôt possible après le diagnostic», a déjà annoncé l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Avec cette recommandation de «traiter tout le monde», l’OMS supprime toutes les limitations aux conditions requises pour pouvoir bénéficier du traitement antirétroviral quand on est porteur du VIH; le traitement est désormais justifié dans toutes les populations et dans toutes les tranches d’âge.
Cet usage généralisé du traitement antirétroviral s’appuie sur les résultats récents d’essais cliniques confirmant que son administration précoce permet de garder les patients en vie, en meilleure santé, et diminue le risque de transmission aux partenaires.
Traitement à toutes personnes exposées
L’OMS recommande aussi désormais de proposer le traitement antirétroviral préventif à toute personne exposée à un risque «substantiel» d’infection par le VIH. Cette nouvelle recommandation prolonge les orientations données par l’OMS en 2014 de proposer aux hommes ayant des rapports avec d’autres hommes une association de médicaments antirétroviraux pour éviter de contracter le VIH (ce qu’on a appelé la prophylaxie préexposition – PrEP).
Après avoir obtenu de nouvelles données factuelles sur l’efficacité et l’acceptabilité de la PrEP, l’OMS a désormais élargi cette recommandation pour étendre cette mesure à d’autres groupes de la population exposés à un risque important d’infection par le VIH. La PrEP doit être considérée comme une option supplémentaire de prévention, fondée sur un ensemble global de services comportant le dépistage du VIH, le conseil et le soutien, l’accès aux préservatifs et au matériel pour la sécurité des injections.